Union syndicale suisse

L’USS combattra la loi de la jungle sur le lieu de travail

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L'Union suisse des Arts et Métiers (USAM) veut que les salarié(e)s travaillent plus longtemps et se reposent moins. Elle exige notamment que les temps de repos diminuent significativement et que la durée maximale de la semaine de travail augmente à 50 heures. L'USS luttera contre ces attaques de la protection des travailleurs et travailleuses avec tous les moyens à sa disposition.

Ce fut aujourd'hui au tour de l'USAM de faire entendre sa voix dans la masse presque inextricable de ceux qui veulent augmenter la durée du travail au nom de la flexibilité et supprimer radicalement la protection qu'apporte la loi sur le travail. " L'USS refuse catégoriquement cette nouvelle attaque des conditions de travail relativement réglées, après celles qui ont déjà touché l'enregistrement du temps de travail, déclare Luca Cirigliano de l'USS. La Suisse a déjà la durée du travail la plus longue d'Europe et est loin d'être un modèle sur la question des maladies causées par le travail.

Du point de vue de la conciliation entre vie professionnelle et privée, Luca Cirigliano considère les propositions de l'USAM comme complètement à contre-courant : " Les obligations familiales et de soins sont carrément occultées. Toutes ces propositions empêchent tout engagement vers davantage de conciliation. " Parallèlement, la proposition d'augmenter la durée maximale de la semaine de travail conduira à l'élimination d'indemnités légitimes.

L'USS combattra avec véhémence les propositions de l'USAM ainsi que toutes les revendications pour une durée du travail encore plus longue et flexible, pour la suppression des mesures de protection comme l'enregistrement du temps de travail ou pour le démantèlement du congé dominical.

Renseignements :
  • Luca Cirigliano, secrétaire central de l'USS, 076 335 61 97
  • Ewald Ackermann, Service de la communication de l'USS, 079 660 36 14

Changements personnels au sein du Secrétariat de l’USS

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La spécialiste des assurances sociales, Doris Bianchi, sera la future collaboratrice personnelle du Conseiller fédéral Alain Berset à partir de février 2018. Elle soutiendra le chef de l'OFAS en particulier sur les questions touchant à la politique de la santé et aux statistiques. Elle quitte l'USS à fin janvier après 12 ans au service de la faitière syndicale. Docteure en droit, Doris Bianchi était surtout responsable des sujets touchant aux assurances sociales. En 2011, elle était devenue secrétaire dirigeante de l'USS. L'USS remercie d'ores et déjà Doris Bianchi pour son remarquable travail et son énorme engagement. Elle lui adresse ses meilleurs vœux pour son avenir.

Début novembre, Isabel Martinez a pris ses fonctions à l'USS comme nouvelle secrétaire centrale à 60 % dans le domaine de l'économie. Elle a étudié l'économie à l'Université de St-Gall où elle a obtenu le titre de docteur en 2016. Elle a ensuite été chercheuse à l'" Institute of socio-economic research " au Luxembourg. Isabel Martinez continuera à faire de la recherche à l'Université de St-Gall en dehors de son travail à l'USS.

Renseignements :
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication, 079 249 59 74

Les primes-maladie dévorent les rentes – Plus d’AVS !

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Après le rejet de Prévoyance vieillesse 2020 (PV 2020), les délégué(e)s de l'USS ont analysé les défis à venir et adopté des revendications. Le rejet de PV 2020 laisse beaucoup de problèmes non résolus : l'AVS est sous-financée, les rentes du 2e pilier d'une grande partie de la population ne cessent de baisser, les femmes restent désavantagées dans le 2e pilier, les salarié(e)s âgés n'ont pas la garantie de toucher une rente du 2e pilier s'ils perdent leur emploi et le pouvoir d'achat des retraité(e)s diminue toujours plus à cause de la hausse continue des primes des caisses-maladie.

C'est pourquoi les délégué(e)s de l'USS formulent les revendications suivantes :

  • Les rentes AVS doivent être augmentées afin qu'elles puissent suivre le rythme des hausses des primes-maladie et des dépenses de santé.
  • L'AVS a besoin de moyens supplémentaires, avant tout sous la forme d'une hausse des cotisations salariales. L'AVS doit enfin profiter dans sa totalité de son pourcent de TVA.
  • Les banques et les assureurs ne doivent plus réaliser de bénéfices aux dépens des assuré(e)s avec le 2e pilier. L'USS va lancer une campagne à ce sujet.
  • La protection contre le licenciement doit être améliorée pour les travailleurs et travailleuses âgés depuis longtemps dans leur entreprise. En cas de perte de leur emploi à 58 ans et plus, ils doivent pouvoir rester dans leur dernière caisse de pensions. En outre, concernant la retraite anticipée, on a besoin de plus de solutions de branche.
  • L'âge de la retraite des femmes doit rester fixé à 64 ans.

Les délégué(e)s de l'USS ont également décidé d'accentuer la pression, dans le cadre de la révision en cours de la loi sur l'égalité entre femmes et hommes, pour des mesures efficaces aptes à éliminer l'inégalité salariale. Le mépris manifesté pour l'article constitutionnel sur l'égalité est un scandale qui dure depuis plus de 20 ans. Il faut d'urgence y mettre fin. Des contrôles par les autorités, des sanctions et une participation plus grande des syndicats sont nécessaires.

En adoptant à l'unanimité une résolution, les délégué(e)s ont fait savoir que l'USS combattra de toutes ses forces l'initiative " No Billag ". Cette dernière supprimera en effet le service public dans les médias, ce qui sera dommageable à la démocratie et la cohésion nationale. Les délégué(e)s de l'USS se sont en outre prononcés contre les projets de libéralisation du trafic grandes lignes et, dans une autre résolution, ont exigé des autorités marocaines qu'elles libèrent sans délai les syndicalistes et les prisonniers et prisonnières politiques incarcérés dans la région du Rif, et qu'elles entrent en matière sur leurs revendications sociales et économiques.

Renseignements :

  • Daniel Lampart, premier secrétaire de l'USS, 079 205 69 11
  • Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l'USS, responsable de la politique sociale, 076 564 67 67
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

Révision de la loi sur l’assurance-maladie (admission des fournisseurs de prestations), procédure de consultation

Avant-projet de loi fédérale sur le traitement des données personnelles par le Département fédéral des affaires étrangères

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N'existe qu'en allemand/nur auf deutsch

Que signifie le libre-échange pour les syndicats ?

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TISA/AGCS, TTIP, CETA ? Toute tête syndicale bien pleine sait de quoi il s'agit. Mais est-ce vraiment le cas ? ça le sera sans doute, une fois qu'elle aura participé au colloque syndical sur le libre-échange.

La gauche et, donc, aussi les syndicats ont depuis longtemps des débats critiques et souvent aussi controversés sur la politique en matière de libre-échange. Rien d'étonnant à cela, car la nouvelle génération des milieux qui croient au libre-échange demande avec toujours plus d'insistance un accès global du secteur privé à un nombre aussi grand que possible de services. Les réglementations politiques des États-nations et le service public risquent alors de devoir se contenter de jouer les seconds violons. Des tribunaux privés de commerce et également, ce qui est nouveau, des tribunaux destinés à protéger les investissements représentent un danger pour la compétence des États, mais aussi pour les droits sociaux fondamentaux.

Admettons-le, Trump freine actuellement l'élargissement du libre-échange. Le débat s'est calmé. S'y ajoute que le protectionnisme gagne aussi en importance dans d'autres pays. Pour l'heure, on est en plein blocage et l'actuelle politique en cette matière se caractérise par son manque de clarté. Mais cela peut rapidement changer.

Colloque sur le libre-échange et les syndicats

Ce manque de clarté précité sera précisément au centre d'un colloque (français/allemand) que l'Union syndicale suisse (USS) organise le 24 novembre à Berne. À cette occasion, nous aimerions nous poser les questions suivantes :

  • Comment les syndicats et les autres forces progressistes se positionnent-ils ?
  • Qu'est-ce qui nous différencie de Trump et consorts ?
  • Où se situent, dans le domaine des services publics et des clauses sociales, les frontières, les limites de ce qui est négociable ?

Les ateliers et les interventions traiteront entre autres les sujets suivants :

  • accords de libre-échange et services publics sous l'angle de la privatisation,
  • accords de libre-échange, infrastructures et transports,
  • projets transfrontaliers pour une Europe sociale, 
  • évolution du droit européen sur la mobilité : quelle importance pour le marché du travail suisse ?

Apprentissage : 9 500 jeunes sur le carreau !

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Le baromètre des places d'apprentissage publié le 19 octobre 2017 par le Secrétariat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) est trop optimiste. L’USS demande que la surveillance de l’apprentissage soit renforcée.

Le nouveau baromètre des places d’apprentissage minimise les difficultés que rencontrent les jeunes sur le marché des places d'apprentissage. Si l'offre des places dépasse en chiffres absolus la demande, la situation des jeunes n'est cependant pas aussi rose. La demande de places d'apprentissage a augmenté de 13 % par rapport à 2017, alors que le nombre de places proposées n’a augmenté que de 3 %. Près de 9 500 jeunes n'avaient pas trouvé de place d'apprentissage ou d’autre solution au 31 août 2017.

Plusieurs branches proposent aujourd'hui un nombre de places insuffisant. C'est le cas notamment dans les métiers majoritairement féminins comme la santé et le social. Pour cette raison, les jeunes femmes sont souvent contraintes de postuler beaucoup plus souvent que les jeunes hommes. Une situation insatisfaisante et discriminatoire.

De l'autre côté, dans plusieurs branches, un nombre important de places ne sont pas occupées, notamment dans les métiers de la construction et des services. Les employeurs mettent la faute sur les jeunes, qui ne seraient pas à la hauteur, ou sur le manque de publicité faite dans les écoles ou auprès des familles. En réalité, les branches concernées sont souvent celles où les jeunes sont vite considérés comme une main-d'œuvre bon marché et où la qualité de la formation et les mesures de sécurité passent au second plan.

C'est pourquoi l'USS demande que la Confédération et les cantons renforcent la surveillance de l'apprentissage et veillent à améliorer la mise en œuvre des mesures de protection en faveur des apprenti(e)s.

Le Conseil fédéral préfère les jeux olympiques au congé paternité

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La majorité masculine de droite du Conseil fédéral a non seulement envoyé balader la modeste initiative en faveur d’un congé paternité, mais aussi les propositions de contre-projet du conseiller fédéral Berset. Cela coûte trop cher, voilà sur quoi s’appuie l’argumentation.

Les 420 millions annuels que coûterait le congé paternité de quatre semaines sont trop chers pour les hommes du Conseil fédéral. Ce dernier a par contre trouvé le même jour les milliards nécessaires à une candidature aux jeux olympiques.

La Suisse est la lanterne rouge en matière de congé paternité

Quand il s’agit du droit à un congé parental pour la naissance d’un enfant, la Suisse est à la traîne de l’Europe : alors que dans l’UE, les parents peuvent prendre chacun au moins quatre mois de congé parental par enfant, les jeunes parents ont ici 14 semaines de congé maternité et juste un jour de congé paternité. Cela suffit à peine pour que les pères puissent assister à la naissance de leur enfant et que les mères puissent s’en remettre. La nouvelle organisation et la création d’une entité en tant que famille famille ont définitivement besoin de plus de temps.

De l’avis du Conseil fédéral, c’est l’affaire des employeurs et des partenaires sociaux. Le Gouvernement veut pour sa part se concentrer sur l’accueil extra-familial des enfants et prévoit pour cela un dixième du budget des jeux olympiques : 100 millions d’aide financière pendant cinq ans…

Les syndicats continuent à aller de l’avant

Les syndicats font leurs devoirs : le développement du congé paternité a été un des fers de lance des améliorations apportées dans les CCT, plus d’un père profite donc d’un congé paternité d’une, deux semaines, ou encore plus. Mais il est inacceptable que les solutions pour les parents dépendent de la collaboration des employeurs ou non. Car beaucoup d’entre eux craignent les coûts et l’organisation que l’absence payée des pères implique. Ce qu’ils acceptent sans broncher pour les cours de répétition annuels serait subitement un problème à la naissance d’un enfant comme si apprendre à tuer serait un objectif plus noble que d’accompagner un enfant pour sa venue au monde.

Raison pour laquelle un minimum légal supérieur à un jour est urgemment nécessaire. Le Conseil fédéral justement, qui veut encourager l’intégration dans le marché du travail des femmes par l’initiative visant à combattre la pénurie de personnel qualifié devrait avoir un intérêt à répartir la responsabilité de l’éducation des enfants entre les deux parents. Un congé paternité serait un premier petit pas, mais urgemment nécessaire.

La famille : pas seulement une affaire privée

Les autres étapes importantes que l’USS demande depuis longtemps déjà sont un congé maternité plus long payé à 100 % et 12 semaines de congé parental chacun qui permettent non seulement un bon départ dans la vie de famille, mais qui facilitent aussi l’organisation ultérieure du quotidien. Cela permettrait aux parents de repenser la représentation enlisée des rôles et s’occuper ensemble des revenus de la famille et de l’éducation des enfants. La famille n’est pas qu’une affaire privée : elle est l’affaire des hommes et des femmes, et, si la Confédération est sérieuse avec l’initiative visant à combattre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, également celle des pouvoirs publics. La Suisse doit créer un avenir où le grand événement unique n’est pas plus important que le travail familial permanent. L’initiative en faveur du congé de paternité offre cette chance.

Révision de la loi sur l’assurance-maladie (adaptation des franchises à l’évolution des coûts), procédure de consultation

Dossier 124: Augmentation du niveau de formation des travailleuses et travailleurs

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De nos jours une personne active sur deux âgée entre 25 et 39 ans possède un diplôme tertiaire (contre 35 % parmi les 55-65 ans). Qu'est-ce que cela signifie ? Le nouveau Dossier de l'USS répond à cette question.

La tertiarisation de la formation (accroissement de la part de diplômé(e)s des hautes écoles ou de la formation professionnelle supérieure dans la population active) soulève toutefois des craintes. Quel avenir pour ceux qui n'ont que peu d'affinités avec l'école ? L'apprentissage a-t-il encore une valeur propre ou est-il devenu une étape intermédiaire avant une formation tertiaire ? Tous les diplômé(e)s de degré tertiaire trouveront-ils un emploi ? Afin d'enrichir la réflexion, ce dossier analyse l'évolution depuis 1970 du niveau de formation des actifs occupés, et en particulier de la part de diplômé(e)s tertiaires dans les différentes professions et les différents secteurs d'activités. Il propose ensuite une réflexion sur les mécanismes à l'œuvre derrière ce changement structurel et formule des revendications afin d'y répondre au mieux.

Une évolution en fonction des champs professionnels

Les résultats révèlent que la part de travailleurs et travailleuses diplômés, notamment tertiaires, évolue de manière différenciée selon les professions et le niveau de formation initiale de la force de travail. Les métiers de l'informatique, de la chimie, de l'électronique, de la finance ou encore du marketing ont par exemple connu une forte tertiarisation. En revanche, de nombreuses professions dans lesquelles l'apprentissage a toujours joué un rôle important (p.ex. les métiers de l'artisanat ou de la construction, de la vente, des transports ou encore de l'industrie horlogère ou du métal) sont aujourd'hui encore occupées majoritairement par des diplômé(e)s du secondaire 2. Enfin, une part significative de la tertiarisation n'est pas issue d'une dynamique sur le marché du travail mais causée par des facteurs institutionnels et des choix politiques (p.ex. infirmiers/ères, enseignant(e)s, etc.). L'analyse identifie deux facteurs de tertiarisation. D'une part, dans pratiquement toutes les professions, les travailleurs et travailleuses sont de plus en plus diplômés. D'autre part, le nombre d'actifs occupés dans les professions à haut niveau de qualification augmente. Les nouvelles générations privilégient de plus en plus des formations supérieures et des métiers plus exigeants en termes de diplômes, modifiant ainsi progressivement le profil de formation de la population active occupée en Suisse.

Les revendications des syndicats

Des mesures sont nécessaires afin que l'évolution constatée du marché du travail profite également aux travailleurs et travailleuses. L'accès à la formation de base et à la formation continue doit être garanti pour tous sans distinction d'âge ou de classe sociale. L'acquisition de compétences de base, et dans un contexte de numérisation, de compétences numériques est une absolue nécessité. Un congé de formation de 5 jours par année augmenterait la participation à la formation continue. Il est important de développer des alternatives pour les travailleurs et travailleuses n'ayant pas la capacité d'atteindre certains niveaux de compétences et de qualifications. Il faut permettre à tous les travailleurs et travailleuses de valoriser et développer leurs compétences afin de maintenir leur employabilité et leurs chances dans un marché du travail en profonde mutation. Un conseil en orientation et un bilan de compétences périodiques font partie des instruments à exploiter. Bien que bénéficiant d'un niveau de formation toujours plus élevé, les femmes sont encore défavorisées sur le marché du travail. Des mesures de conciliation de la vie professionnelle, familiale et de la formation doivent être développées. Les travailleurs et travailleuses d'origine migratoire, qui rencontrent davantage de difficultés doivent pouvoir bénéficier de mesures ciblées afin d'éviter la reproduction des inégalités sociales. Enfin, la formation doit être soutenue financièrement, notamment par le biais des CCT, et les travailleurs et travailleuses doivent pouvoir disposer de suffisamment de temps libre à consacrer à la formation.

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