Union syndicale suisse

Décès de Benno Hardmeier

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Benno Hardmeier est décédé le 14 mars 2018. Benno a été une figure marquante de l’USS dans la seconde moitié du 20e siècle. De 1960 à 1990, il occupait un poste de secrétaire central de l’USS.

Benno, né en 1930, était issu d'une famille sociale-démocrate de Winterthour. Il a complété ses études économiques par une thèse sur « L'histoire des idées sociales-démocrates en Suisse de 1920 à1945 ». A partir de 1957, Benno a travaillé dans le service social des usines Hoesch à Dortmund. En 1959, il a été élu secrétaire central du PS. L’USS l’a recruté une bonne année plus tard. Benno a répondu à l'appel, car il voulait, selon ses propres termes, faire usage des « possibilités de façonner la politique économique ».

Pendant ses 30 ans à l’USS, Benno a été responsable de la politique économique générale. Il s’est surtout occupé de la politique agricole, énergétique et des consommateurs, domaines qu’il a façonnés. Il a été l'un des chefs de file de la campagne pour l'initiative pour la participation, qui a été rejetée par le peuple en 1976. Alors qu’il a longtemps été en faveur de l'énergie nucléaire, il a changé d’avis après la catastrophe de Tchernobyl et préconisé un changement de politique énergétique au sein de l’USS. Pendant 10 ans, il a été rédacteur en chef de « Gewerkschaftliche Rundschau ». Il a également écrit plusieurs articles sur l'histoire des syndicats. Ses textes étaient fluides, compréhensibles et solides, tout en ne perdant pas de vue l’essentiel.

Mais nous nous souvenons aussi de Benno le musicien dans le privé. Quand il jouait de l'alto ou du violon dans un quatuor, au service du son et de l'harmonie, c'était alors par pur plaisir du collectif - et collectivement. Et une image, pour ainsi dire, de la maxime qui a accompagné son long engagement dans la politique syndicale.

Pour cela aussi, Benno, nous souhaitons te remercier.

La BNS doit agir : le franc reste fortement surévalué

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L'économie mondiale est en pleine reprise. La Suisse aussi suit progressivement la même voie. Cela, également parce que le franc s'est tendanciellement affaibli. Il y a une année, le taux de change était encore de 1,07 franc pour 1 euro. Mais le franc reste fortement surévalué. Selon des estimations faites avec divers modèles, il apparaît que le taux de change équitable franc-euro est de l'ordre de 1,25 franc à 1,35 franc pour 1 euro. Cette situation a entre autres pour effet que la reprise de la conjoncture devrait être tendanciellement plus forte à l'étranger qu'en Suisse. On court le risque que de nombreuses entreprises investissent moins en Suisse et plus à l'étranger. Avec les conséquences négatives que cela aura sur l'emploi, aujourd'hui et demain.

C'est une bonne chose que la Banque nationale suisse (BNS) maintienne les taux d'intérêt à un niveau bas et soit prête à intervenir sur le marché des devises. L'Union syndicale suisse (USS) attend cependant d'elle qu'elle agisse plus vigoureusement contre la surévaluation du franc. Le but doit être que le taux de change atteigne aussi rapidement que possible un niveau qui ne soit pas préjudiciable à la Suisse. La BNS devrait se donner des buts plus clairs et essayer de les réaliser (p. ex. en matière d'inflation).

Renseignements:
  • Daniel Lampart, premier secrétaire et économiste en chef de l'USS, 079 205 69 11
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

Paul Rechsteiner quitte la présidence de l’USS fin novembre

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Après 20 ans d'intense activité, Paul Rechsteiner quitte son poste de président de l'USS à fin novembre.

" C'est le bon moment pour procéder à un changement de génération. " L'USS se porte bien : la coopération entre les fédérations fonctionne et le secrétariat, sous la direction de Daniel Lampart, fait un excellent travail ", explique Paul Rechsteiner pour motiver sa décision.

Paul Rechsteiner a été élu président à l'automne 1998. A l'heure où les préoccupations sociales étaient soumises à une pression considérable, il plaida en faveur d'une politique syndicale offensive. L'une des grandes réussites de sa présidence est la protection des salaires par les mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes. Elles étaient la condition pour que les syndicats soutiennent les accords bilatéraux avec l'UE. Les mesures d'accompagnement ont contribué à ce que la protection apportée par les conventions collectives de travail puisse être étendue en Suisse. Ce qui va à l'encontre de la tendance dans toute l'Europe.

La campagne " Pas de salaires au-dessous de 3000 francs " lancée au tournant du millénaire a été couronnée de succès. Cela a entraîné des hausses salariales importantes dans le secteur des bas salaires. Et ce à un moment où les programmes Hartz I-IV en Allemagne voisine créaient un secteur à bas salaires. L'initiative populaire " sur des salaires minimums " (salaires minimums de 4000 francs), lancée par les syndicats en 2010, a ensuite échoué en votation. Mais en réalité, un salaire minimum informel de 4 000 francs s'est de plus en plus imposé.

Dans le domaine de la politique sociale, des progrès ponctuels ont été réalisés dans certains domaines. Mais il convient surtout de souligner les importantes victoires remportées contre des tentatives de démantèlement. Les essais répétés de réduire les retraites, par exemple, ont échoué à cause de la résistance des syndicats. Il n'a toutefois pas été possible d'obtenir de meilleures rentes AVS. La demande reste toutefois pendante.

Au cours de ses 20 années de présidence, Paul Rechsteiner a réussi à promouvoir la coopération des fédérations réunies au sein de l'USS et à unir leurs forces pour des intérêts communs. Aussi sous forme d'initiatives, de référendums, de manifestations et de campagnes. Pendant cette période, l'USS s'est également ouverte à des associations professionnelles et des organisations d'employé(e)s.

Le Comité présidentiel de l'USS, qui réunit les présidences des plus grandes fédérations, se félicite que Paul Rechsteiner soit candidat pour un troisième mandat au Conseil des Etats de Saint-Gall à l'automne 2019. Les délégué(e)s décideront de son successeur au Congrès de l'USS (30.11. -1.12.18). Les vice-présidents de l'USS, Vania Alleva et Giorgio Tuti, se chargeront de concevoir le processus de succession de Paul Rechsteiner et seront soutenus par la direction du secrétariat de l'USS.

Renseignements:
  • Paul Rechsteiner, président, 079 277 61 31
  • Vania Alleva, vice-présidente, 079 620 11 14
  • Giorgio Tuti, vice-président, 079 221 45 64

Modifications d'ordonnances relatives à l’admission, au séjour et à l’exercice d’une activité lucrative & sur l’intégration des étrangers, consultation

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N'existe qu'en allemand/nur auf deutsch

Consommateurs et salarié(e)s enfin mieux protégés

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Le 7 mars, le Conseil national, et c'est réjouissant, a suivi sa commission lors du débat sur le droit de la prescription dans le Code des obligations (CO) et s'est prononcé pour un délai de 20 ans. Un pas dans la bonne direction pour satisfaire aux normes minimales du droit international.

Selon le CO, le délai de prescription est aujourd'hui de dix ans seulement. Un délai aussi court ne tient pas compte des risques encourus actuellement par la santé, notamment avec le travail. De fait, beaucoup de dommages ne peuvent être constatés chez les victimes qu'après 10 ans. Ou des maladies ne se déclarent souvent qu'après 12 ou 15 ans. On le voit d'une manière particulièrement claire et choquante avec les victimes de l'amiante qui ne sont souvent tombées malades qu'une décennie après leur exposition à cette substance.

Dans de tel cas, le droit suisse ne prévoit aucune possibilité d'intenter une action au civil. Actuellement, les victimes civiles ou professionnelles de l'amiante ne peuvent légalement pas rendre quelqu'un responsable de leur problème. Une lacune que la Cour européenne des droits de l'homme (CrEDH) a aussi critiquée. Cela fait quatre ans déjà qu'elle a clairement affirmé qu'un délai de prescription de dix ans était en contradiction avec la Convention européenne des droits de l'homme.

L'Union syndicale suisse (USS) partage cet avis. Les syndicats estiment qu'il faut résoudre la question du droit de prescription de manière neutre sur le plan technologique, mais dans l'intérêt des victimes. Le meilleur moyen de le faire est de travailler avec des délais de prescription relatifs courts ne s'ouvrant qu'à partir du moment où le dommage est constaté.

Le Conseil national a toutefois voulu maintenir des délais de prescription absolus. En décidant un relèvement modéré de la prescription à 20 ans (deux fois plus qu'aujourd'hui), il a choisi le strict minimum afin de satisfaire aux normes techniques et du droit international. Les victimes, par exemple les salarié(e)s ou les consommateurs et consommatrices, pourraient ainsi porter plainte pendant une période plus longue pour des dommages qui n'auraient été constatés que tardivement. L'USS salue cette prolongation.

L'USS signale en outre l'importance du fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante créé pour gérer cette catastrophe sanitaire, un fonds qui est en rapport avec la modernisation du droit de prescription. Les premières personnes ont déjà été indemnisées, mais il manque toujours de moyens financiers pour le doter correctement. Ce serait en premier lieu à l'économie de passer des paroles aux actes et de garantir son financement. De plus, les syndicats s'engagent pour un renforcement de la prévention et pour que les dispositions sur l'analyse de la présence ou non d'amiante et son élimination lors de transformations ou de démolitions de bâtiments soient appliquées de manière plus stricte.

Le peuple a parlé, les politiques continuent de se déchaîner

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 71,6 %de non à l'initiative No Billag ! Un résultat on ne peut plus clair pour une initiative aux intentions claires comme de l'eau de roche, et qui aurait brisé la nuque à l'émetteur financé avec la redevance. Difficile de faire mieux, devrait-on penser.

Mais à peine les locaux de vote étaient-ils fermés et les premières projections articulées que déjà, les politicien(ne)s se bousculaient à nouveau devant les micros pour dire haut et fort où, selon eux, la SSR devait être mise au régime et comment il fallait une bonne fois lui donner des limites. Le même jour, la direction de la SSR annonçait les grands axes d'un programme d'économies à hauteur de 100 millions de francs.

Que se passe-t-il donc avec le service public ? De toute évidence, la population le veut. Les entreprises et les politiques donnent par contre un tour de vis en matière d'offre, d'emplois et de coûts. Sont concernés les CFF, la Poste et Swisscom. Des milliers d'emplois sont supprimés, le trafic ferroviaire intérieur de marchandises est massivement réduit, des points de vente des CFF et des offices de poste sont fermés. Et bien que les citoyen(ne)s mettent leur véto aux privatisations et externalisations, comme ce dernier dimanche de votation l'a à nouveau montré de manière exemplaire avec les services industriels de Windisch et Kölliken, les politiques, pas du tout impressionnés, continuent à faire de la propagande pour elles.

CarPostal triche-t-elle pour toucher trop de subventions ? À privatiser ! Il faut plus de concurrence ! La distribution d'eau dans le canton de Zurich ? Désormais partiellement privatisée. L'approvisionnement en électricité ? À absolument libéraliser intégralement ! Des millions de dettes à l'hôpital communal de Triemli ? Externalisation immédiate ! Quel que soit le problème que connaisse tel ou tel service public, la cure à prescrire est toujours la même. Le peuple est-il incorrigible ? Étonnée, la rédactrice en chef du " Tages-Anzeiger " constate, vu le résultat fait par No Billag, que, pour les gens, une institution comme la SSR est " manifestement plus importante que la maxime économique de base selon laquelle on ne paie que ce que l'on consomme ".

Le peuple s'est donc montré irrationnel lors de cette votation. Peut-être est-il sentimental ? Qui plus est, notons que cette maxime de base n'existe absolument pas. Contrairement aux expériences montrant qu'un service public financé uniquement de manière commerciale ne peut proposer qu'une offre misérable. Si l'on cherche à savoir en quoi la plus grande concurrence et les privatisations ont amélioré concrètement le service public, on ne trouve pas grand-chose.

Il y a à peine deux ans, une autre initiative est passée en votation, l'initiative " En faveur du service public ". Elle était formulée en termes équivoques et sa mise en œuvre aurait pu entraîner beaucoup de bagarres avec un Parlement favorable aux privatisations. Les syndicats l'ont combattue, mais à l'époque aussi, il est devenu clair avant la votation que la population veut un contrôle fort de la part des pouvoirs publics, elle veut un approvisionnement en services qui soit abordable et de qualité dans toutes les régions du pays.

Depuis lors, cela n'a fait que s'accentuer. La colère suscitée par les fermetures d'offices de poste doit être comprise comme un symptôme. Ce n'est pas de la sentimentalité, et pas seulement non plus de la solidarité avec les aîné(e)s qui ont besoin de guichets. C'est la certitude qu'un approvisionnement dans l'ensemble du pays, avec des prestations de service public abordables représente une valeur inestimable, économiquement parlant aussi. Pas question de se mettre à démanteler si l'on n'a pas de solution de rechange convaincante !

Il va de soi que la SSR doit relever les défis de notre temps et de la numérisation et aménager en conséquence son offre avant tout dans le domaine en ligne. Mais les politicien(ne)s qui ne veulent aujourd'hui que démanteler et réduire l'offre de la SSR devraient mieux réfléchir. Le volume de l'approvisionnement en médias que nous aurons demain dépendra toujours dans une grande mesure de l'offre d'un émetteur financé par une redevance. Et celle-ci est la base d'une société informée et majeure. Et les politicien(ne)s ont besoin de cette dernière, non ?

Discrimination salariale : les femmes en colère

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Une année après le tricotage de bonnetS devant le Palais fédéral et la Marche des femmes, la majorité du Conseil des États ne reconnaît toujours pas les signes du temps et renvoie en commission une révision déjà amaigrie de la loi sur l'égalité entre femmes et hommes pour la rendre encore plus maigre. Cette politique d'obstruction met très en colère les femmes, de la gauche jusqu'à la droite.

Il y a une année, les femmes ont tricoté des bonnets roses devant le Palais fédéral, manifestant par là dans la bonne humeur contre le fait qu'au plus tard depuis Trump, la discrimination à leur encontre était redevenue " admissible ". Le 19 mars 2017, 15 000 personnes ont, à l'occasion de la Marche des femmes à Zurich, fait descendre dans la rue les " pussy hats ", ces petits bonnets roses avec des oreilles de chat, et fait entendre leurs protestations contre la discrimination. L'originalité de ces actions n'est pas parvenue à cacher la grande colère qui habite les femmes, une colère contre le sexisme, la discrimination et la haine.

L'appel des femmes date d'une année et la colère a encore grandi depuis lors. En effet, l'économie et les politiques jouent les autruches pour ne pas devoir prendre en compte les revendications des femmes. Ainsi, le 28 février, le Conseil des États débattait du projet présenté par le Conseil fédéral pour mettre en œuvre l'égalité salariale, un projet déjà fortement écorné par la commission préparatoire de la Chambre des cantons. L'espoir que cette version amaigrie passe quand même le cap des délibérations était intact. Mais la rapporteuse de la commission, la conseillère aux États PDC Anne Seydoux-Christe, les conseillères nationales présentes dans la salle et les visiteuses, dont des représentantes de l'Union syndicale suisse (USS), qui avaient rempli les tribunes à ras bord durent assister sidérées au renvoi en commission du projet, sous des prétextes cousus de fil blanc. Cela, sur proposition de Konrad Graber, le collègue de parti d'Anne Seydoux-Christe. Premièrement, les mesures proposées ne seraient pas efficaces et devraient donc être durcies et, secondement, il faudrait examiner des modèles pour des mesures volontaires.

Les hommes du PLR, du PDC et de l'UDC ne se sont pas beaucoup inquiétés du fait qu'en la matière, des mesures volontaires sont tout le contraire d'un durcissement. Ils ont montré leur force parce qu'ils le pouvaient. Ce n'était pas une alliance de droite, mais une alliance d'hommes. En vain, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga signala qu'après des décennies d'inefficacité, les mesures volontaires avaient tout simplement fait leur temps. La majorité des conseillers aux États parut uniquement contente de pouvoir torpiller les mesures pour l'égalité des salaires sans avoir à reconnaître ne pas en vouloir du tout. Ainsi, la Commission de la science, de l'éducation et de la culture, y compris le président de l'USS, Paul Rechsteiner, qui en est membre, se trouve maintenant, après trois discussions approfondies à ce sujet, face à la tâche ingrate de remplir, lors d'une nouvelle séance le 19 avril, un mandat comportant des demandes les plus contradictoires.

Pour les femmes, le temps du tricotage de bonnets est passé. Des femmes des syndicats aux politiciennes de droite, elles ont perdu patience et réclament haut et fort ce qui leur est dû. C'est devenu évident lors de la journée internationale de lutte des femmes, le 8 mars. Soutenues par les partis et les organisations féminines, les femmes des syndicats ont appelé à des manifestations à Genève, Aarau et Berne. Mille personnes en colère sont venues.

Mais la lutte va bien au-delà du 8 mars et touche bien plus que le camp de la gauche. L'organisation féminine faîtière alliance F dénonce publiquement un Conseil des États favorable aux discriminations avec le hashtag #nichtmeinStänderat (pas mon Conseil d'État), les femmes du PDC attaquent frontalement et même celles du PLR twittent en des termes inhabituellement tranchants contre la décision de la Petite Chambre. Les syndicats de l'USS vont poursuivre leur combat pour des contrôles et des sanctions. Le prochain moment fort sera le 1er Mai, lors duquel nous demanderons : l'" Égalité salariale. Point final !

Contre le mépris affiché pour l’égalité des sexes : l’égalité salariale, maintenant !

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" L'égalité salariale, maintenant ! ", c'est là le slogan de nombreuses manifestations et événements qui ont lieu ce jeudi, à l'occasion de la Journée internationale de la Femme. Au centre, la critique de la décision prise par le Conseil des États de renvoyer aux calendes grecques des mesures efficaces de lutte contre les inégalités de salaire entre femmes et hommes.

À Berne, environ 1 000 femmes ont manifesté à midi contre cette tactique dilatoire inacceptable qui a pour seul but de cacher que la majorité de la Chambre des cantons veut surtout ne rien entreprendre contre la discrimination salariale persistante des femmes. Lors de la manifestation organisée par les groupes d'intérêt Femmes des sections de Berne, Berner-Oberland et Oberaargau-Emmental d'Unia et soutenue par l'Union syndicale suisse (USS) et ses fédérations ainsi que nombre d'organisations féminines, les femmes ont clairement fait savoir que les mesures volontaires des entreprises ne suffisent pas pour remplir dans un avenir prévisible le mandat constitutionnel de l'égalité salariale. L'approche volontariste est inadéquate ici, comme l'échec du Dialogue sur l'égalité des salaires l'a montré, une petite dizaine d'entreprises seulement ayant fait contrôler dans ce cadre leurs structures salariales sous l'angle de la discrimination des femmes.

37 années après que les Suissesses et les Suisses eurent inscrit dans la Constitution fédérale le principe du " salaire égal pour un travail de valeur égale ", il est plus que temps que la révision en cours de la loi sur l'égalité prévoie des contrôles obligatoires et des instruments de mise en œuvre de l'égalité salariale. Le Parlement doit faire en sorte, avec cette révision, que le mandat constitutionnel soit enfin appliqué.

En début de soirée, d'autres manifestations et événements sont organisés à Aarau, Genève et dans d'autres villes du pays à l'occasion de la Journée internationale de la Femme. À Aarau, on manifestera en particulier aussi contre la fermeture du bureau de l'égalité décidée par le gouvernement et le parlement du canton. Cette décision illustre, comme celle du Conseil des États, le mépris affiché par les milieux politiques dominés par les hommes à l'égard de la question de l'égalité des sexes. Cela, alors qu'aujourd'hui aussi, la différence entre les salaires des femmes et ceux des hommes qui ne s'explique pas par des critères objectifs comme le niveau de formation ou la position dans la hiérarchie de l'entreprise se monte à 7,3 %. Et que cette discrimination a une incidence négative sur le montant des rentes touchées par les femmes une fois à la retraite. L'USS et ses fédérations intensifieront leur lutte contre la discrimination des femmes et placent le 1er Mai sous le slogan " Égalité salariale. Point final!".

Renseignements:
  • Regula Bühlmann, secrétaire centrale de l'USS, responsable de l'égalité, 076 200 90 89
  • Simeon Seiler, secrétaire syndicale, Unia Berne
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

Un attachement clair à des médias de service public

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La fin de non-recevoir claire opposée à l'initiative No Billag montre à quel point la population est attachée à des émetteurs radio et TV tenus de remplir un mandat de service public. En contrepartie, ceux-ci sont tenus de présenter les événements de manière globale et fidèle ainsi que de refléter la diversité des opinions. Il leur appartient également de contribuer à la libre formation de l'opinion, au développement culturel et au divertissement. C'est leur mandat constitutionnel qui le dit. En ce qui concerne la politique des médias, il faut viser à garantir et développer la qualité. Les interventions politiques qui veulent baisser encore plus la redevance et couper dans les programmes de la SSR doivent être rejetées. À cause du nouveau plafonnement à 1,2 milliard de francs du produit de la redevance, cette dernière devra déjà supprimer des prestations. Au lieu de démanteler encore plus, il faut orienter l'offre en fonction des défis que pose actuellement le monde numérisé des médias.

Que cette initiative dévastatrice ait été rejetée aussi nettement dans les urnes par plus de 70% de non soulage et réjouit l'Union syndicale suisse (USS). Ainsi, des milliers d'emplois et donc l'existence de milliers de personnes actives dans ce domaine ont été sauvés.

Cette votation donne à la SSR et aux émetteurs privés financés à travers la redevance un mandat clair, celui de fournir plus de service public et de se démarquer à l'avenir davantage des émetteurs purement commerciaux. Ils doivent aussi offrir des conditions de travail qui permettent de faire un journalisme de qualité. Le verdict des citoyen(ne)s ne diminue par les exigences auxquelles les émetteurs de service public doivent satisfaire. Elles sont à juste titre élevées et doivent aussi le rester.

Le Conseil fédéral va présenter sous peu une loi sur les médias censée garantir à long terme le financement et la qualité des médias électroniques. L'USS défend l'idée que les médias en ligne doivent aussi être encouragés. Il est " minuit moins cinq " pour des médias de qualité en Suisse ! Les éditeurs, qui contribuent, pour une part au moins aussi importante que les émetteurs financés à travers la redevance, à approvisionner la population en informations doivent arrêter de faire du blocage. Ils refusent d'encourager le journalisme et, ces derniers temps, n'ont fait parler d'eux qu'à cause de la suppression d'emplois dans les rédactions. Pour disposer d'un service public suffisant, la Suisse a besoin de deux piliers : les médias électroniques et la presse écrite. Cela, au bénéfice d'une population informée et capable de prendre des décisions. Et aussi au bénéfice d'une démocratie vivante.

Le oui net au régime financier doit aussi être compris comme l'expression claire d'un attachement aux services publics. La population veut que la Confédération fournisse un service public de qualité et est prête à payer pour cela. Ce verdict des urnes montre également qu'il serait vraiment temps d'inscrire définitivement l'impôt fédéral direct dans la Constitution fédérale.

Renseignements:
  • Dore Heim, secrétaire dirigeante de l'USS, responsable du dossier des médias, 079 744 93 90
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

 

 

Les problèmes de la prévoyance vieillesse ne sont pas résolus

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Les rentes du 2e pilier baissent. Et une part toujours plus grande de l'AVS sert à payer les primes-maladie et les dépenses de santé. Tels sont les grands problèmes de la prévoyance vieillesse suisse. Les grands axes fixés aujourd'hui par le Conseil fédéral n'y répondent pas. Au contraire, avec la hausse proposée de l'âge de la retraite des femmes, celui-ci créera de nouveaux problèmes.

C'est quand même une bonne chose que le Conseil fédéral propose un financement supplémentaire de l'AVS plus conséquent que Prévoyance vieillesse 2020. Cela donnera plus de marge à l'AVS et réduira la pression sur les prestations. L'Union syndicale suisse (USS) préfère toutefois une augmentation des cotisations salariales à une hausse de la TVA.

Pour l'USS, il est clair que les problèmes actuels de la prévoyance vieillesse ne pourront être résolus qu'en augmentant les rentes AVS. L'USS refuse le relèvement de l'âge de la retraite des femmes.

Renseignements:
  • Daniel Lampart, premier secrétaire de l'USS, 079 205 69 11
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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