Agenda des manifestations et actualités

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Une hausse des rentes enfin à portée de main

L’Union syndicale suisse (USS) salue le fait que le Conseil des Etats maintienne le cap choisi et que, pour la première fois en 40 ans, les rentes AVS augmentent davantage que l’adaptation au renchérissement et à l’évolution des salaires. Si la baisse du taux de conversion devait être compensée uniquement dans un 2e pilier mal en point, comme le Conseil national le propose, le référendum et par conséquent l’échec de la réforme seraient inévitables. Car la solution du Conseil national est trop chère pour les personnes à revenus modestes ou moyens. En outre, on court le risque de finalement percevoir des rentes des caisses de pension plus basses que prévu, alors que les cotisations seront plus élevées.

L’USS ne pourrait soutenir la réforme que si le supplément AVS en fait partie. Le fait est que le projet contient deux éléments difficilement acceptables, le relèvement de l’âge de la retraite des femmes et la baisse du taux de conversion de 6,8 % à 6 %, qui ne pourraient passer la rampe qu’à condition que le bilan de Prévoyance vieillesse 2020 soit globalement positif. A cet égard, le Conseil des Etats a pris une autre décision positive en garantissant la préservation des acquis pour tous les assuré(e)s à partir de 45 ans et pas seulement à partir de 50 ans. Pour ces personnes, le supplément de rentes de 840 francs par an (2712 francs pour les couples) signifie une réelle augmentation des rentes. Ces suppléments représentent toutefois une avancée pour tous les bas et moyens revenus. Ils sont particulièrement importants pour les 500 000 femmes qui ne sont assurées que dans l’AVS. Il n’y a que le supplément AVS qui augmente le montant de leur rente. L’USS estime encore que la meilleure couverture du temps partiel par le 2e pilier est aussi un élément positif, comme le fait de conserver le droit à une rente de sa caisse de pension si on perd son emploi sur le tard, ainsi que la stabilisation des finances de l’AVS jusqu’en 2030.  

Une Assemblée des délégué(e)s extraordinaire de l’USS se prononcera sur la réforme Prévoyance vieillesse 2020 le 24 mars 2017. Deux jours plus tôt, le Comité de l’USS adoptera une proposition à l’attention de l’Assemblée des délégué(e)s.

Renseignements:
  • Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l'USS, en charge du dossier des assurances sociales, 076 564 67 67
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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07/03/2017

Davantage de droits pour les migrants et les migrantes !

Le samedi 1er avril prochain se déroulera à Berne la Conférence de la migration de l'USS. Ensemble, les participants discuteront des voies mais aussi des stratégies à développer pour tendre vers l'égalité des droits.

Au cours des dernières années, les débats en matière de migration ont été de plus en plus systématiquement marqués par la montée de certaines formes de xénophobie et ce, même si forces de gauche et libéraux progressistes ont récemment remporté deux succès importants lors de votations fédérales, envoyant du coup l'UDC au tapis. La droite populiste et conservatrice empile les votations - et les provocations ! - et ne cesse de jouer sur les peurs et le rejet de l'autre. De fait, la migration clive et polarise aujourd'hui les opinions.

Comment faire face ? Comment promouvoir les mêmes droits pour tout le monde ? Quelles peuvent être les réponses syndicales ? Ces questions seront au centre des débats qui animeront la prochaine Conférence de la migration de l'USS. Une première présentation développera l'idée de la nécessité d'une participation impliquant des droits égaux pour toutes et tous. Une seconde contribution reviendra sur les luttes engagées par le mouvement syndical depuis les années 1970 en faveur d'une égalité des droits et des salaires. Enfin, une table ronde et une discussion clôtureront les débats de la matinée.

Dans l'après-midi, des groupes de travail et des ateliers de discussion seront constitués afin de discuter de thèmes actuels liant action syndicale et migration. Nous vous attendons nombreux le samedi 1er avril à Berne, car le sujet qui y sera traité est crucial.

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02/03/2017

L’USS « cant keep quiet » le 8 mars“

Ralliée au jeune mouvement féministe post-trumpiste " We cant keep quiet ", l'USS invite à organiser des actions et à manifester le 8 mars. Renouveau féministe ? Interview de Regula Bühlmann, secrétaire centrale de l'USS en charge du dossier de l'égalité.

Pourquoi l'USS se joint-elle au mouvement " We cant keep quiet " ?

Nous organisons chaque année des actions avec nos fédérations. La dernière grande manifestation a été celle du 7 mars 2015 à Berne, qui avait déjà réuni 12 000 personnes au sein d'une large coalition. Mais cette année, les provocations sexistes et racistes de M. Trump ont déclenché quelque chose de puissant. La force du mouvement " We cant keep quiet " est qu'il ne se focalise pas sur des revendications spécifiques, il invite à protester contre le sexisme, les discriminations en tous genres et l'intolérance. C'est aussi un appel à la paix et au respect des droits humains ainsi que de la démocratie.

Peut-on parler d'un nouveau mouvement féministe ?

Non, je dirais plutôt que le mouvement féministe s'est renforcé. Il réunit d'ailleurs des féministes de longue date et des jeunes femmes qui ne s'étaient encore jamais engagées. Mais l'élection de Trump a fait office de réveil. Les gens ont subitement réalisé que l'égalité était loin d'être réalisée. Cela, alors que beaucoup pensaient que ce n'était plus un problème, que femmes et hommes étaient libres de faire les choix qu'ils voulaient, réduisant tout à des questions individuelles. Or, ils ont compris que si quelqu'un comme Trump pouvait être élu, ce n'était pas un problème individuel, mais un problème structurel. Les médias sociaux ont aussi beaucoup aidé à collectiviser des problèmes soi-disant individuels. On l'avait déjà constaté avec le tollé qu'avait provoqué l'émission d'Arena " Frauen an den Herd ? " (" Femmes aux fourneaux ?") et le #SchweizerAufschrei sur les réseaux sociaux en Suisse alémanique.

Quelles sont les revendications spécifiquement syndicales de ce 8 mars ?

La sécurité sociale et économique pour toutes les femmes, ce qui passe par des retraites décentes et la reconnaissance, dans les assurances sociales, du travail féminin non rémunéré. La question des salaires décents et justes pour les femmes reste une revendication importante, avec un salaire minimum fixé à 4000 francs, une revalorisation des salaires et des moyens légaux pour les contrôler, des moyens qui soient assortis de sanctions. Et enfin, toute la question du travail de soins et d'accompagnement, ledit " care " : il doit être correctement rémunéré et se faire dans de bonnes conditions. Les pouvoirs publics doivent aussi améliorer les prestations de manière à les rendre abordables pour toutes et tous. Dans le monde professionnel, la conciliation entre travail rémunéré et famille doit être garantie.

L'inégalité salariale est un serpent de mer syndical : comment faire enfin avancer ce dossier ?

Le Conseil fédéral va rendre avant l'été son message au sujet de la révision de la loi sur l'égalité. Les Chambres commenceront leur travail cet automne probablement. Nous avons besoin d'une large alliance pour réussir à améliorer l'application de l'égalité. Le système actuel est beaucoup trop lourd pour les femmes qui déposent une plainte pour inégalité salariale. Sans une plus grande transparence des salaires, ces plaintes sont très difficiles. L'obligation prévue de contrôler les salaires représente tout de même un pas en avant, même si nous continuons à exiger des sanctions pour les entreprises qui ne la respecteraient pas. On a notamment vu que la moitié des employeurs qui ont analysé leur structure salariale ont ensuite adapté les salaires des femmes. Il ne s'agit pas de travailler contre les employeurs, mais plutôt avec eux, pour qu'ils prennent conscience des inégalités.

Selon une étude universitaire romande, les inégalités apparaissent à la naissance du premier enfant : les couples retombent alors dans une répartition traditionnelle des rôles. Comment se fait-il que les jeunes ne se rendent pas compte des inégalités plus tôt ?

Sur le plan légal, on a quasiment atteint l'égalité. On n'est plus à l'époque où les femmes n'avaient pas le droit de vote. Par contre, un modèle néolibéral imprègne les structures et les conditions-cadres : la répartition traditionnelle des rôles reste privilégiée. Un jeune couple pensera choisir la meilleure solution financière sur le moment, mais ce n'est pas un choix librement consenti. Et ce n'est pas non plus une décision prise en connaissance de cause : bien peu se rendent compte, par exemple, des répercussions du temps partiel sur la retraite ou sur une carrière. Ce n'est que plus tard, après une éventuelle séparation, que ces inégalités deviennent évidentes.

Les médias semblaient se désintéresser de la question des inégalités entre femmes et hommes. Fallait-il que des centaines de milliers de femmes descendent dans la rue aux États-Unis pour que le mouvement reparte en Suisse aussi ?

Il est clair que cela n'a pas fait de mal ! En Suisse, le seuil de tolérance n'était peut-être pas encore dépassé. Et celles et ceux qui se débattent dans la précarité, entre jobs mal rémunérés, enfants et ménage n'ont souvent pas le temps de s'engager. J'espère qu'avec " We cant keep quiet ", nous allons faire comprendre au grand public qu'il y a encore du chemin pour aboutir à l'égalité. Et que ce n'est pas une lutte entre hommes et femmes, mais que tout le monde en profite.

 

 

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02/03/2017

Légiférer sur le télétravail

Une nouvelle étude de l'OIT met en évidence les avantages et les difficultés du télétravail. Elle demande, comme l'USS, que les personnes concernées bénéficient d'une protection légale.

Les technologies numériques permettent toujours plus de travailler où et quand on le souhaite : depuis la maison, l'étranger ou même pendant les vacances. Ce qui est positif sur divers aspects : moins de trafic pendulaire et un meilleur équilibre entre travail et famille. Mais, en même temps, les salarié(e)s sont exposés au risque de travailler plus longtemps, à une intensification du travail et à des interférences entre travail et temps libre. Cela peut provoquer du stress, des maladies et des problèmes sur le plan de la vie sociale, comme le constate une nouvelle étude de l'OIT. Les salarié(e)s qui travaillent régulièrement depuis la maison sont en effet plus stressés que ceux qui ne travaillent qu'au bureau. Ils souffrent davantage de problèmes de sommeil et d'angoisses.

Le Conseil fédéral a aussi constaté ces problèmes dans son rapport de 2016, mais n'a pas voulu légiférer.

Mettre en œuvre les recommandations de l'OIT

Le rapport de l'OIT fait plusieurs recommandations. Il exige que tous les salarié(e)s qui effectuent du télétravail soient traités de la même manière. Le télétravail doit de ce fait être pratiqué en conformité avec la loi et librement consenti. Il faut s'assurer que les personnes qui travaillent à la maison puissent continuer à échanger avec leurs collègues. Le temps de travail et l'interdiction du travail de nuit et du dimanche ainsi que les pauses doivent aussi répondre aux prescriptions de la médecine du travail, respectivement de la loi sur le travail. Il faut en outre enregistrer la durée du travail. C'est actuellement aisément et partout réalisable, par exemple avec des applications sur smartphone ou PC.

L'enregistrement du temps de travail à une époque où l'on doit être joignable en permanence est particulièrement important. On ne peut accepter que les personnes qui effectuent du télétravail fournissent du travail gratuit, s'exploitent elles-mêmes et risquent le burnout.

Les propositions de l'USS

Les prescriptions sur la protection de la santé doivent aussi s'appliquer au télétravail : en particulier l'enregistrement du temps de travail et les dispositions sur les temps de repos, de même que la durée maximale du travail. Les conventions collectives de travail doivent aussi prévoir des mesures de protection contre les risques pour la santé physique et psychique, ainsi qu'une régulation du télétravail. Dans les branches et les entreprises concernées, il faut aussi réguler, par exemple par la voie conventionnelle, cette tendance à être joignable en permanence grâce aux technologies modernes.

Il faut aussi urgemment agir sur les questions du matériel, des frais et de la protection des données. Le rapport de l'OIT l'indique également. Actuellement, les frais de matériel notamment sont souvent reportés sur les salarié(e)s. En Suisse, c'est le cas selon l'interprétation que l'on fait de la loi. Il y a aussi des lacunes législatives dans la protection des données. L'employeur peut ainsi contrôler le comportement des salarié(e)s et même de leurs proches en surveillant leur présence en ligne et le flux des données.

Adapter la loi sur le travail à domicile

Les syndicats de l'USS ont décidé à la dernière AD d'inclure systématiquement les requêtes liées au télétravail dans les CCT. D'importantes lacunes demeureront quand même : presque 50 % des salarié(e)s ne bénéficient pas d'une CCT. Pour ces salarié(e)s, il faut légiférer. Mais comment ?

Le plus simple serait de rassembler dans un seul texte de loi toutes les dispositions actuelles sur la sécurité au travail et la protection de la santé, le volontariat, ainsi que les questions touchant à la protection des données et aux coûts du télétravail. Le rapport de l'OIT signale qu'il faut aborder sur le plan juridique les répercussions négatives possibles du télétravail. Le Conseil fédéral l'a aussi concédé en 2016, en particulier pour le respect de la sécurité au travail et la protection de la santé.

La loi sur le travail à domicile (LTrD) règle actuellement le travail industriel et artisanal traditionnel effectué à la maison. C'est un paradoxe : il existe des dispositions spéciales dans une loi pour une forme de travail qui n'existe presque plus alors que ce n'est pas le cas du télétravail qui pourtant augmente. Cela ne coûterait pas grand-chose d'adapter la LTrD au télétravail moderne. Conformément au rapport de l'OIT, l'USS demande donc que le Conseil fédéral concrétise les dispositions nécessaires sur le télétravail dans la LTrD et modifie cette loi.

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01/03/2017

Si le Conseil national ne cède pas, la réforme PV 2020 coulera

Le Conseil national persiste dans son intention d’augmenter l’âge de la retraite à 67 ans et refuse toujours une hausse des rentes AVS dans la réforme Prévoyance vieillesse 2020. La Chambre basse veut donc toujours compenser les baisses du taux de conversion par des mesures prises exclusivement dans le 2e pilier. Cette solution est trop chère pour les bas revenus ainsi que pour les PME. En outre, cela prendrait trop longtemps pour que ces mesures soit vraiment tangibles dans le porte-monnaie des futurs retraité(e)s. La décision du Conseil national qui ferait aboutir l’âge de la retraite à 67 ans est complètement à contre-courant. Si la solution du Conseil national s’impose lors de l’élimination des divergences entre les deux chambres, le référendum ainsi que l’échec de la réforme serait alors inévitables.

L’USS ne pourrait accepter cette réforme qui prévoit aussi d’augmenter l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, une décision difficile à digérer, que si l’élimination des considérables divergences entre les deux chambres penchait vers la ligne défendue par le Conseil des Etats. Les suppléments de rentes de 840 francs par an pour les nouveaux retraité(e)s célibataires et de 2712 francs par an pour les couples sont efficaces et nécessaires. Ils reviennent aussi bien meilleur marché à la majeure partie des assuré (e)s que s’ils voulaient obtenir la même hausse de rente dans le 2e pilier. On peut aussi qualifier de positifs l’amélioration des rentes des caisses de pension pour les personnes qui travaillent à temps partiel, le droit d’obtenir des rentes de sa caisse de pension si on perd son emploi sur le tard et la consolidation du financement de l'AVS jusqu'en 2030.

Une Assemblée des délégué(e)s extraordinaire de l’USS se prononcera sur la réforme Prévoyance vieillesse 2020 le 24 mars 2017. Deux jours plus tôt, le Comité de l’USS adoptera une proposition à l’attention de l’Assemblée des délégué(e)s.

Renseignements:
  • Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l'USS, en charge du dossier des assurances sociales, 076 564 67 67
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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28/02/2017

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