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Le Comité de l’USS recommande d’accepter Prévoyance vieillesse 2020

Le Comité de l'USS recommande à son Assemblée des délégué(e)s d'approuver Prévoyance vieillesse 2020 ce vendredi. A 21 voix contre deux et une abstention, il propose aux délégué(e)s de soutenir cette réforme importante.

La claire majorité de l'USS est d'avis que cette réforme est dans son ensemble positive pour les travailleurs et les travailleuses : le niveau des rentes est maintenu. En effet, la baisse du taux de conversion est compensée. Les personnes à partir de 45 ans bénéficient de la garantie que leurs acquis sont préservés. Et grâce à l'augmentation des rentes AVS de 840 francs/an pour les célibataires et allant jusqu'à 2712 francs/an pour les couples, différentes catégories de futurs retraité(e)s verront en fait leurs rentes augmenter. Et, pour la première fois depuis 40 ans, le relèvement des rentes AVS dépassera l'évolution des salaires et du renchérissement.

Le Comité juge que l'élévation de l'âge de la retraite des femmes est un recul. Toutefois, Prévoyance vieillesse 2020 apporte enfin une amélioration demandée depuis longtemps : le travail à temps partiel sera mieux couvert dans le 2e pilier. Les inégalités de rentes entre femmes et hommes vont enfin diminuer dans le 2e pilier également. Un autre progrès important touche les travailleurs âgés qui perdraient leur emploi sur le tard, puisque, dès 58 ans, ils conserveraient leur droit à une rente de leur dernière caisse de pension, contrairement à aujourd'hui. Même s'ils ne retrouvent pas d'emploi et ne sont plus en mesure de cotiser à une caisse de pension.

Il est aussi très important pour le Comité de l'USS que Prévoyance vieillesse 2020 assure le financement de l'AVS jusqu'en 2030 et permette de repousser les attaques contre le niveau des rentes des actuels retraité(e)s. Il a en outre maintenu que le rejet de Prévoyance vieillesse 2020 ne bénéficierait qu'à l'Union patronale suisse et aux partis de la droite bourgeoise. Ces derniers souhaitent que l'AVS soit insuffisamment financée afin d'avoir les mains libres pour imposer l'âge de la retraite à 67 ans et des baisses des rentes.

L'Assemblée extraordinaire de l'USS adoptera sa recommandation définitive sur Prévoyance vieillesse 2020 ce vendredi.

Renseignements:
  • Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l'USS, en charge du dossier des assurances sociales, 076 564 67 67
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59

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22/03/2017

Le Comité présidentiel de l’USS se réjouit du renforcement de l’AVS

Le Comité présidentiel de l'Union syndicale suisse (USS) se réjouit de voir que l'alliance de la droite n'est pas parvenue à s'imposer concernant Prévoyance vieillesse 2020. La voie est ainsi ouverte à un renforcement de l'AVS. La hausse des rentes de l'AVS - 840 francs par an pour les personnes vivant seules et jusqu'à 2 712 francs pour les couples - aidera surtout les personnes à bas ou moyens revenus. Elle est d'autant plus importante que le 2e pilier rencontre de sérieux problèmes pour tenir ses promesses de rentes, a constaté le Comité présidentiel de l'USS lors de sa réunion de jeudi.

Prévoyance vieillesse 2020 contient cependant une énorme couleuvre : le relèvement de l'âge de la retraite des femmes, mais cette réforme apportera aussi, en plus d'une hausse des rentes AVS, toute une série de progrès importants :

  • une meilleure couverture du travail à temps partiel dans la prévoyance professionnelle obligatoire, ce qui réduit une inégalité de traitement au détriment des femmes dans le 2e pilier ;
  • une garantie des droits acquis pour les personnes de plus de 45 ans dans la prévoyance professionnelle obligatoire ; elles ne subiront pas de baisse des prestations par rapport à aujourd'hui ;
  • qui tombera au chômage à partir de 58 ans conservera son droit actuel à une rente, même s'il ne paie plus de cotisations ;
  • la modernisation de la retraite, de meilleures possibilités de retraite partielle ; 
  • la sécurité financière pour l'AVS jusqu'en 2030 grâce à 0,6 % de TVA supplémentaire ; la moitié étant déjà prélevée à l'heure actuelle, la charge supplémentaire ne sera que de 0,3 %.

Les délégué(e)s de l'USS décideront lors d'une assemblée extraordinaire, qui se tiendra le 24 mars, si ces progrès contrebalancent le relèvement de l'âge de la retraite des femmes. Deux jours auparavant, le Comité de l'USS aura formulé sa proposition à l'intention de cette assemblée.

Renseignements
  • Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l'USS, en charge du dossier des assurances sociales, 076 564 67 67
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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16/03/2017

Des buts clairs sont nécessaires

Le franc reste fortement surévalué. L'emploi stagne (équivalents plein temps), contrairement à l'évolution à la hausse que connaissent d'autres pays. Dans l'industrie et l'hôtellerie-restauration, des emplois continuent à être supprimés, le chômage des plus de 55 ans augmente. L'inflation de base est négative, les capacités de l'économie suisse sont sous-utilisées. Dans ce contexte, notre pays aurait besoin d'une politique monétaire expansionniste. À cause de la surévaluation du franc, les conditions monétaires sont cependant extrêmement restrictives. C'est ce qui ressort aussi du Monetary conditions index publié par la Banque nationale suisse (BNS) dans son bulletin trimestriel.

C'est une bonne chose que la BNS soit tout récemment redevenue active en intervenant contre l'appréciation du franc. Mais la communication concernant ses buts de politique monétaire reste trop peu claire. Personne ne sait si la BNS va à l'avenir combattre de nouvelles appréciations du franc.

L'USS attend de la BNS qu'elle s'oppose beaucoup plus à la surévaluation du franc. Le but doit être que le taux de change se stabilise à très court terme aux alentours de 1,10 franc pour 1 euro et qu'ensuite, l'on fasse rapidement en sorte, grâce à un taux modéré, que la Suisse ne subisse pas de préjudice. La BNS devrait se donner des buts plus clairs et essayer de les réaliser (p. ex. concernant l'inflation).

L'affirmation de la BNS selon laquelle sa politique monétaire serait expansionniste est inexacte. Certes, les intérêts sont bas, mais la forte surévaluation du franc a des répercussions extrêmement négatives sur l'économie, de sorte que les conditions monétaires qui règnent dans notre pays doivent être considérées comme clairement restrictives. C'est ce qui ressort aussi du Monetary conditions index.

Renseignements :
  • Daniel Lampart, premier secrétaire et économiste en chef de l'USS, 079 205 69 11
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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16/03/2017

Plusieurs projets de démantèlement, ce n’est pas une solution

L'Union syndicale suisse (USS) est satisfaite de voir que la conférence de conciliation a définitivement décidé d'augmenter les rentes AVS. Cette hausse de 840 francs par an pour les personnes vivant seules et de 2 712 francs pour les couples aidera surtout les personnes à bas ou moyen revenu. C'est une bonne chose parce qu'ainsi, la diminution des rentes du 2e pilier due à la baisse du taux de conversion ne sera pas uniquement compensée dans un 2e pilier en crise, mais aussi dans une AVS bien plus stable.

En limitant le financement additionnel de l'AVS à 0,6 % de TVA, le Conseil des États a fait un grand pas vers la majorité de droite du Conseil national. Cette demande essentielle étant satisfaite, ce dernier devrait désormais pouvoir accepter le projet Prévoyance vieillesse 2020 en l'état. Le saborder serait irresponsable. En effet, Prévoyance vieillesse telle que la conférence de conciliation l'a adopté constitue, pour les années à venir, la seule réforme de la prévoyance vieillesse qui puisse tenir face aux citoyen(ne)s de ce pays. Si elle était fractionnée en plusieurs projets de démantèlement, le naufrage serait inévitable, comme le passé nous l'a montré. L'USS combattra donc véhémentement de tels projets.

Si Prévoyance vieillesse 2020 passe le cap du Conseil national, l'USS prendra définitivement position à son sujet lors d'une Assemblée extraordinaire des délégué(e)s (AD) qui se tiendra le 24 mars prochain. Deux jours auparavant, son Comité adoptera sa proposition à l'intention de l'AD.

Renseignements:
  • Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l'USS, en charge du dossier des assurances sociales, 076 564 67 67
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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15/03/2017

Soixante documents sonores sur l’histoire de l’USS à découvrir

Vous vous intéressez à l'histoire des syndicats ? Vous aimeriez aussi " entendre " des bribes de cette histoire ? C'est possible avec les 60 documents sonores désormais accessibles.

Tout apprendre de l'initiative sur la participation, entendre l'histoire de la Grève générale, accompagner les " Chants du travail libre " ou écouter l'introduction de Richard Müller (président USS intérim de 1978 à 1982) et les discours de Georges-André Chevallaz et Jean-Pascal Delamuraz au Congrès USS de 1982. Ce sont là quelques exemples de documents sonores que vous pourrez découvrir grâce au travail de numérisation de la Phonothèque nationale suisse.

Depuis les années 2000, la bibliothèque de l'USS remet les cassettes, disques et CD de ses fonds à la Phonothèque nationale suisse.

On compte actuellement une soixantaine de documents qui peuvent être classés en quatre catégories :

  • les documents enregistrés lors de conférences et congrès à fin de documentation du mouvement syndical ;
  • les documents créés pour les campagnes de l'USS ;
  • les documents acquis, enregistrés ou créés pour les cours politiques ou culturels de la CEO (Centrale d'éducation ouvrière, qui a précédé Movendo, l'institut de formation des syndicats) ;
  • les chants du mouvement ouvrier du fonds Thomas Hensel.

La Phonothèque nationale suisse a développé un vaste réseau de stations d'écoute et il vous est possible d'écouter ces documents dans de nombreuses institutions culturelles, dont toutes les bibliothèques universitaires.

Sous le lien qui suit, vous trouverez la liste des documents déjà digitalisés et les lieux d'écoute de votre région :

Liste des documents existants et des lieux d'écoute

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14/03/2017

PV 2020: Efforts insuffisants du Conseil national

Le Conseil national a manqué l’occasion d’enfin accepter le compromis du Conseil des Etats. Dans la version du Conseil national, Prévoyance vieillesse 2020 est vouée à l’échec. L'Union syndicale suisse (USS) et ses fédérations peuvent tout au plus accepter Prévoyance vieillesse 2020, si cette réforme est en fin de compte positive pour les travailleurs et les travailleuses. Ce ne peut être le cas que si la baisse du taux de conversion est aussi compensée par une hausse annuelle des rentes AVS de 840 francs pour les célibataires et allant jusqu'à 2712 francs pour les couples. Si la compensation ne se fait que dans le 2e pilier, le projet ne peut plus être considéré comme étant positif. En effet, les bas et moyens revenus devraient alors payer des cotisations bien plus élevées qu'avec la solution du Conseil des États. On les priverait par conséquent d’une part trop importante de leur pouvoir d’achat durant leur vie professionnelle.

La compensation unilatérale à travers le 2e pilier est aussi une erreur parce que sa situation continuerait à se dégrader dans un contexte de taux d'intérêt bas. Les rentes promises aujourd'hui ne sont absolument pas garanties. Par contre des rentes AVS plus élevées le sont et, surtout, dès l'entrée en vigueur de la réforme. La hausse des rentes AVS est avant tout importante pour les femmes dont le relèvement de l'âge de la retraite sera le prix le plus élevé à payer pour cette réforme. Une telle hausse dans l’AVS est plus avantageuse pour elles qu'une augmentation des rentes du 2e pilier. De fait, dans l'AVS, les femmes paient un tiers du volume des cotisations, mais touchent plus de la moitié des rentes versées.

Si le PLR, l'UDC et les Verts libéraux et par là-même les employeurs s'imposent en conférence de conciliation, un référendum et l'échec de la réforme seront inévitables. Si ces partis font capoter le projet au Parlement, ils porteront la responsabilité politique d'un nouveau blocage qui durera des années. Le passé nous a montré que les réformes qui franchissent le cap des urnes sont celles qui obligent toutes les parties prenantes à faire des concessions et qui sont synonymes d’avancées sociales pour les assuré(e)s.

L'USS prendra sa décision concernant Prévoyance vieillesse 2020 lors d'une Assemblée extraordinaire des délégué(e)s qui se tiendra le 24 mars prochain. Deux jours auparavant, le Comité de l'USS aura choisir la recommandation qu'il fera à son Assemblée des délégué(e)s.

Renseignements:
  • Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l'USS, responsable du dossier des assurances sociales, 076 564 67 67
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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13/03/2017

Calculateur de salaires de l’USS : données actualisées et nouvelle présentation

Le nouveau calculateur de salaires de l’USS (www.salaire-uss.ch) est en ligne depuis ce week-end. Il contient les dernières données de l’Enquête sur la structure des salaires 2014 et a été totalement remanié. L’USS et ses fédérations proposent ainsi gratuitement un instrument encore plus efficace pour faire la transparence sur les salaires. Les utilisateurs et utilisatrices peuvent avec le calculateur de salaires remanié déterminer encore mieux et plus facilement le salaire statistiquement correct correspondant à un profil d’emploi spécifique et, si nécessaire, lutter contre la sous-enchère salariale.  

La base de données du calculateur de salaires actualisé est constituée des 1,7 millions de salaires provenant de 35 000 entreprises récoltés par l’Office fédéral de la statistique pour son Enquête sur la structure des salaires 2014. Cette fois-ci aussi, un éminent spécialiste du domaine, le politologue genevois Roman Graf, a traité les données de l’OFS. Le calculateur de salaires offre aussi une navigation plus conviviale. Il contient en outre de nouvelles informations et références. Si quelqu’un cherche à calculer un salaire dans une branche conventionnée, il obtient automatiquement un lien à la CCT concernée et par là-même des informations qui vont au-delà du salaire usuel, notamment sur le salaire minimum et d’autres dispositions importantes des conditions de travail.

Comparé à d’autres instruments permettant en Suisse de calculer les salaires, le nôtre apporte une nette plus-value. Il se base tout d’abord sur une base de données complète et peut ainsi prétendre à une représentativité élevée. Ensuite, c’est le seul calculateur qui exclut des critères discriminatoires comme le sexe, le permis de séjour ou la nationalité qui ne doivent pas influencer le salaire. Seuls des critères tels que l’âge, l’ancienneté, la région, la formation et la position hiérarchique peuvent être des éléments constituant du salaire.

Le calculateur de salaires répond à un important besoin. Le nombre d’utilisateurs et d’utilisatrices le démontre : le calculateur établit environ 900 000 profils par an (procédures de calcul complètes). Cela représente à peu près 2500 calculs de profils par jour. Ou, autrement dit, chaque année, presqu’un quart des personnes actives professionnellement en Suisse utilisent le calculateur de salaires de l’USS. Cela prouve non seulement son attractivité et son acceptation élevées, mais aussi son utilité : la transparence des salaires est en Suisse toujours un tabou.

Renseignements:

 

  • Daniel Lampart, premier secrétaire de l'USS, 079 205 68 11
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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13/03/2017

PLR, UDC et Verts libéraux veulent un compromis qui ne peut pas en être un

La position présentée ce soir par les président(e)s du PRL, de l'UDC et des Verts-libéraux concernant Prévoyance vieillesse 2020 n'est en aucune mesure apte à jouer le rôle d'un compromis. La seule base possible pour un compromis avec les syndicats est la décision du Conseil des États qui prévoit une hausse annuelle des rentes AVS de 840 francs pour les personnes vivant seules et allant jusqu'à 2 712 francs pour les couples.

L'Union syndicale suisse (USS) et ses fédérations peuvent tout au plus accepter Prévoyance vieillesse 2020, si cette réforme est en fin de compte positive pour les travailleurs et les travailleuses, en particulier ceux et celles à bas ou moyens revenus. Si la baisse du taux de conversion est uniquement compensée dans le 2e pilier, le projet ne peut plus être considéré comme étant positif. En effet, les bas et moyens revenus devraient alors payer des cotisations bien plus élevées qu'avec la solution du Conseil des États. Ils seraient par conséquent privés de beaucoup de pouvoir d'achat durant leur vie professionnelle.

La compensation unilatérale à travers le 2e pilier est aussi une erreur parce que la situation générale continuerait à se dégrader dans un contexte de taux d'intérêt bas. Les rentes promises aujourd'hui ne sont absolument pas garanties. Par contre l'augmentation des rentes AVS le sera et, surtout, elle aura lieu immédiatement après l'entrée en vigueur de la réforme. La hausse des rentes AVS est avant tout importante pour les femmes dont le relèvement de l'âge de la retraite sera le prix le plus élevé à payer pour cette réforme. Une telle hausse est plus avantageuse pour elles qu'une augmentation des rentes du 2e pilier. De fait, dans l'AVS, elles paient un tiers du volume des cotisations, mais touchent plus de la moitié des rentes versées.

Si le PLR , l'UDC et les Verts libéraux s'imposent, un référendum et l'échec de la réforme seront inévitables. Si ces partis font capoter le projet au Parlement, ils porteront la responsabilité politique d'un nouveau blocage qui durera des années. Le passé nous a montré que seules peuvent passer le cap des urnes les réformes avec lesquelles la totalité des parties prenantes doivent faire des concessions et qui sont aussi synonymes de progrès social pour les assuré(e)s.

L'USS prendra sa décision concernant Prévoyance vieillesse 2020 lors d'une Assemblée extraordinaire des délégué(e)s qui se tiendra le 24 mars prochain. Deux jours auparavant, le Comité de l'USS aura choisir la recommandation qu'il fera à son Assemblée des délégué(e)s.

 

 

Renseignements:
  • Doris Bianchi, secrétaire dirigeante de l'USS, responsable du dossier des assurances sociales, 076 564 67 67
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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09/03/2017

PV 2020 : « Notre soutien au projet du Conseil des Etats est indispensable »

Aujourd’hui le projet Prévoyance vieillesse 2020 me fait sortir de la réserve que je m’étais imposée depuis ma retraite, tellement il est important pour le futur de notre prévoyance vieillesse et tellement les décisions sont difficiles à prendre.

Projet équilibré, pour les femmes aussi

Le Conseil des Etats a fait un travail remarquable de précision et d’équilibre entre la baisse des prestations et la sauvegarde du niveau général des rentes pour les hommes comme pour les femmes. Tout en assurant le financement de l’AVS à long terme. La droite du Conseil national n’a qu’un objectif : démanteler le plus de prestations possibles et faire en sorte que le financement de l’AVS ne soit pas assuré. Pendant mes 16 ans de parlementaire à Berne, je n’ai jamais vu de bataille aussi acharnée entre les deux chambres. Entre le Conseil des Etats d’un côté qui veut un projet équilibré et la majorité du Conseil national de l’autre côté, qui veut tirer la corde à soi et se positionner en sauveur de notre prévoyance vieillesse au détriment de l’intérêt général.

Précipiter l’AVS dans les chiffres rouges

Il faut bien saisir que la droite n’a qu’un seul objectif, quels que soient les moyens d’y parvenir : elle veut que l’AVS ne dispose plus de suffisamment de rentrées pour garantir les rentes et pouvoir décider, dans la panique de l’urgence pécuniaire, qu’il faut augmenter l’âge de la retraite pour tout le monde à 67 ans au moins. Pour cela elle propose un bricolage uniquement dans la prévoyance professionnelle qui est plus complexe à comprendre et à maîtriser, elle charge le bateau dans le démantèlement des prestations, elle introduit même un mécanisme automatique dans l’AVS pour que l’augmentation de l’âge de la retraite suive en ligne directe la perte de ressources dans l’AVS. La droite sait qu’en suivant cette ligne, elle entraînera un référendum et qu’elle risque de perdre devant le peuple. Mais cela lui est bien égal, car si les référendaires gagnent, on reviendra au statu quo et l’AVS s’enfoncera dans les chiffres rouges à très court terme. Alors l’opinion sera mûre pour accepter en votations populaires une augmentation de l’âge de la retraite pour tout le monde.

Pas de comparaison avec la RIE III

Je sais que nous sommes gonflés à bloc par notre succès sur le référendum sur la RIE 3, il y avait une pression internationale pour que nous abolissions les statuts spéciaux des entreprises. La droite a chargé le bateau et il a coulé. Il n’y a toutefois aucune comparaison possible avec un référendum contre Prévoyance vieillesse 2020. Nous n’avons aucune pression internationale pour changer notre système de prévoyance vieillesse, on en restera donc au système actuel et on laissera l’AVS faire des déficits et nos caisses de pension se débrouiller avec l’augmentation de l’espérance de vie et l’absence de rendement des placements.

Une augmentation de 70 francs non négligeable pour les femmes

Nous avions combattu l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes de 62 à 64 ans dans la 10ème révision de l’AVS, c’était une hausse difficile à avaler, nous avions perdu le référendum. Mais dans la 10ème révision il y avait aussi l’introduction du partage des cotisations pour les personnes mariées et de la bonification éducative. Ces avancées ont permis une augmentation significative des retraites AVS pour les femmes. Dans le projet prévoyance vieillesse 2020 du Conseil des Etats il y a aussi une augmentation de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans, c’est aussi difficile à avaler, cette soi-disant égalité alors qu’elle n’est pas réalisée dans la société. Mais il y a également une augmentation de la rente AVS de 70 francs par mois, cela fera du bien au portemonnaie des femmes pour lesquelles ces 70 francs par mois ne sont pas négligeables.

Je vois combien il est difficile de trancher, mais je suis persuadée que nous sommes à un tournant essentiel pour l’avenir de notre système de prévoyance vieillesse. Notre soutien au projet du Conseil des Etats est indispensable pour combattre les objectifs de la droite et pour assurer l’équité et la stabilité dans notre système suisse de prévoyance vieillesse.

 

 

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08/03/2017

Egalité salariale : deux pas en avant, un pas en arrière

Les chiffres publiés aujourd’hui par l’Office fédéral de la statistique (OFS) sur les inégalités de salaire montrent que les différences moyennes entre femmes et hommes se sont réduites de 23,6 % (2012) à 19,5 % (2014) dans le secteur privé. Cette évolution positive prouve que les femmes rattrapent les hommes du point de vue de la formation et des carrières professionnelles. Les syndicats et les mouvements féminins s’engagent dans ce sens-là depuis des années. Mais, dans le même temps, la part des différences qui ne peuvent être expliquées n’a que très peu diminué, de 40,9 à 39,1 %.

Par contre, l’évolution contraire qui s’est produite dans le secteur public est décourageante : l’écart de salaire entre femmes et hommes stagne (16,6 % en 2014 contre 16,5 % en 2012) et la part inexplicable de cet écart a même sensiblement augmenté, de 38,8 % à 41,7 %.

Le lent recul des différences de salaire et surtout de la part qui ne peut être expliquée (p. ex. 65,2 % dans l’hôtellerie&restauration ou 52,2 % chez les salariées de moins de 30 ans !) sont inacceptables. Les employeurs du secteur public doivent aller de l’avant et mettre en œuvre sans tergiverser la Charte sur l’égalité qu’ils ont signée en septembre. Et surtout, le Parlement et le Conseil fédéral doivent durcir la loi sur l’égalité de manière à ce qu’elle agisse efficacement contre les discriminations salariales. L’USS exige concrètement que les entreprises contrôlent régulièrement leurs salaires, l’implication des syndicats dans ces contrôles, la création d’une autorité qui mène ces contrôles pour dénicher les moutons noirs ainsi que des sanctions pour amener ceux-ci à prendre leurs responsabilités.

La discrimination salariale n’est toutefois que la pointe de l’iceberg qui résume d’autres discriminations vécues au quotidien. Raison pour laquelle les femmes de l’USS ont rejoint l’alliance « We can’t keep quiet » qui fait partie du mouvement international qui s’est élevé contre le sexisme à la Trump. Elles participeront aux protestations qui ont lieu le 8 mars pendant la journée internationale des femmes dans toute la Suisse. Les femmes de l’USS défendent les revendications suivantes :  

  • La sécurité sociale et économique pour toutes les femmes !
  • Des salaires décents et justes !
  • Revaloriser le travail de care !

Pour de plus amples informations: http://www.uss.ch/actuel/we-cant-keep-quiet/

 

Renseignements :

Regula Bühlmann, secrétaire centrale de l’USS, en charge du dossier de l’égalité, 076 200 90 89

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07/03/2017

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