Using data from the European Social Survey (2002-14), this paper explores the effect of union membership on support for redistribution. We hypothesize that the wage-bargaining practices of unions promote egalitarian distributive norms, which lead union members to support redistribution, and that this effect is strongest among high-wage workers. Consistent with our expectations, the empirical analysis shows that the solidarity effect of union membership is strongest when unions encompass a very large share of the labor force or primarily organize low-wage workers. We also show that low-wage workers have become a significantly less important union constituency in many European countries over the time period covered by our analysis.
This paper explores common trends in inequality and redistribution across OECD countries from the late 1980s to 2013. Low-end inequality rises during economic downturns while rising top-end inequality is associated with economic growth. Most countries retreated from redistribution from the mid-1990s until the onset of the Great Recession and compensatory redistribution in response to rising unemployment was weaker in 2008-13 than in the first half of the 1990s. As unemployment and poverty risk have become increasingly become concentrated among workers with low education, middle-income opinion has become more permissive of cuts in unemployment insurance generosity and income assistance to the poor. At constant generosity, the expansion of more precarious forms of employment reduces compensatory redistribution during downturns because temporary employees do not have the same access to unemployment benefits as permanent employees.
Bien que neutre, la Suisse s’est retrouvée dans la nécessité de s’armer pour faire face aux menaces de la seconde guerre mondiale. La paix revenue, elle a disposé d’un important stock d’armement. Deux catastrophes – mai 1946 et décembre 1947 – entourant le stockage terrestre de munitions enclenchent le processus public de décision relatif à la gestion de cet excédent. Pour faire face aux risques liés aux stockages terrestres, une solution, largement répandue auprès des puissances belligérantes, sera adoptée en Suisse, à savoir l’immersion des munitions. Ce choix s’est rapidement imposé, notamment pour diminuer les risques liés aux conditions de stockage des munitions. A l’époque, aucune considération environnementale quant aux pollutions terrestres et/ou lacustres n’ayant pu être soulevée, le dépôt des munitions au fond des lacs ne soulève en aucune manière la question du déchet ni la question des pollutions éventuelles. Avec l’émergence au milieu des années 1960 de la question environnementale, la pratique qui relevait du « bon sens » décisionnel est progressivement interdite. Il faut attendre le début des années 1990 avec la découverte par des plongeurs dan le lac de Thoune et du lac Léman de munitions en dépôt sur les sédiments lacustres pour que le secret entourant les munitions immergées soit partiellement levé. L’objet de notre intervention aura pour objet de s’interroger sur le dépôt des munitions dans les lacs suisses dans une quadruple perspective : 1. En quoi peut-on ou non qualifier ces dépôts en termes de déchets industriels en référence à la loi suisse sur la définition du déchet industriel ? L’enjeu est de taille, la qualification ou la non qualification en termes de déchet industriel est ce qui conditionne l’activation même ou la non-activation de l’action publique au nom du principe de la responsabilité environnementale. 2. En quoi l’invisibilité du problème – hormis les plongeurs – rend-t-elle le risque et la menace politiquement et socialement invisible ? Si la sécurisation des munitions stockées sur terre, dans des abris et réserves, est pleinement assumée, en quoi l’invisibilité empêche-t-elle une sécurisation pourtant nécessaire des munitions immergées ? 3. Quels sont les paradoxes de cette « potentielle pollution silencieuse » ? En quoi une pollution invisible et silencieuse rend plus difficile son traitement tant au niveau scientifique, qu’au niveau politique ? 4. Que nous disent les scientifiques sur la menace potentielle ou réelle ? Comment les acteurs institutionnels s’efforcent-ils de gérer le problème dans cette invisibilité et le silence pesant qui entoure cette question ? De quelle résilience institutionnelle les acteurs publics peuvent-ils se prévaloir pour agir aujourd’hui ? Cette étude historique cherche à mettre en lumière un cas spécifique de pollution silencieuse issue de l’héritage industriel de la production d’armement en Suisse. Pour ce faire, cette étude est réalisée avec une confrontation de sources combinant des entretiens semi-directifs, l’analyse de rapports issus du domaine des sciences sociales – histoires environnementales et militaires, sciences politiques – ainsi que de recherches menées dans les archives – de journaux, d’administrations fédérales et cantonales.
Ce mémoire de master se penche sur la législation fédérale restreignant l'acquisition de biens immobiliers pour des étrangers. Contrairement à l'étude Delley (1982) qui postule que les cantons utilisent cette loi pour servir leurs propres intérêts, ce mémoire observe que, dans l'ensemble, les cantons suivent relativement bien les impulsions législatives de la Confédération à travers le temps. Un assouplissement de la législation conduit logiquement à une hausse du nombre d’autorisations accordées pour acquérir des biens immobiliers et une restriction législative à une baisse du nombre d’autorisations. L’étude montre également que ce mécanisme de mise en conformité des pratiques cantonales au droit fédéral s’effectue en grand partie via le travail des fonctionnaires de terrains cantonaux qui informent les acquéreurs potentiels en amont et les dissuadent de déposer des demandes d’acquisition lorsque la législation est trop restrictive, respectivement les encouragent lorsque celle-ci est permissive.
Dieses Kapitel beschreibt die Entwicklung der Evaluationskultur in sechs kantonalen Verwaltungseinheiten im Zeitraum von 2000 bis 2013 und geht der Frage nach, ob sich die Evaluationskultur der jeweiligen Verwaltungseinheiten eher politikfeld- oder eher kantonsspezifisch entwickelt hat. Zur Untersuchung der Entwicklung der Evaluationskultur wurde ein Analyserahmen verwendet, der sich auf drei konstitutive Dimensionen der Evaluationskultur abstützt: Institutionalisierung von Eva-luation in einer Verwaltungseinheit, Evaluationspraxis einer Verwaltungseinheit und Einstellung der Mitarbeitenden einer Verwaltungseinheit bezüglich Evaluation. Die sechs Fallstudien machen deutlich, dass sich die Evaluationskulturen der kantonalen Verwaltungseinheiten über die Jahre hinweg (weiter)entwickelt haben. Nur in einem Fall ist eine über knapp 15 Jahre hinweg konstante Evaluationskultur zu beobachten. Vier untersuchte Einheiten haben ihre Kultur weiterentwickelt. Diese weisen am Ende der Untersuchungsperiode eine teilweise entwickelte oder gar eine vollentwickelte Evaluationskultur auf. Bei einer Einheit gab es – und das gilt es hervorzuheben – eine gegenteilige Entwicklung: Durch eine Deinstitutionalisierung wurde aus einer vollentwickelten Evaluationskultur eine teilweise entwickelte Evaluationskultur. Es kann somit festgehalten werden, dass nicht nur Vorwärtsschritte, sondern auch negative Entwick-lungen möglich sind. Dies stellen auch Balthasar und Strotz (in diesem Band) hinsichtlich der Verankerung von Evaluationen auf Bundesebene fest. Bei der Betrachtung der Einstellungswerte drängt sich der Schluss auf, dass diese nicht entscheidend für die Evaluationsentwicklung sind. Die Werte der sechs Einheiten sind relativ ähnlich, während sich die Aktivität und die Institutionalisierung von Evaluationen unterscheiden. In keiner der untersuchten Einheiten sind die Einstellungswerte negativ oder äusserst positiv. Aufgrund unserer Resultate ist somit anzunehmen, dass Evaluation dem Zeitgeist entspricht und dass es keine kulturellen Resistenzen mehr auf kantonaler Ebene gibt – zumindest nicht in den Bereichen Bildung und Gesundheit: Evaluationen sind ein selbstverständlicher Teil der Verwaltungstätigkeit. Die Fallstudien machen weiter deutlich, dass die Evaluationskultur zwischen Politikfeldern stärker variiert als zwischen Kantonen. Für die sechs untersuchten Fälle gilt, dass die Evaluationskultur von Verwaltungseinheiten im Bildungsbereich stärker entwickelt ist als die Evaluationskultur von Verwaltungseinheiten im Gesundheitsbereich. Von diesem Befund lässt sich ableiten, dass kantonale ‹Rankings› betreffend Evaluationsaktivität oder Evaluationskultur (wie z. B. Balthasar und Rieder 2009) aufgrund der Heterogenität der Politikfelder nur bedingt aussagekräftig sind. Hingegen lassen sich politikfeldspezifische Entwicklungspfade feststellen. Der bildungsspezifische Entwicklungspfad zeichnet sich durch eine zunehmende Institutionalisierung aus und führt von einer teilweise entwickelten Evaluationskultur zu Beginn der 2000er-Jahre zu einer vollentwickelten Evaluationskultur am Ende der Untersuchungsperiode. Der Entwicklungspfad im Politikfeld Gesundheit führt von einer kaum entwickelten Evaluationskultur zu einer teilweise entwickelten Eva-luationskultur; die einsetzende Evaluationsaktivität erklärt hier die Weiterentwicklung der Kultur. Der Entwicklungsprozess im Bildungsbereich verlief ‹bottom-up›, im Gesundheitsbereich ist es zu-mindest nicht auszuschliessen, dass ein ‹bottom-up›-Entwicklungsprozess eingesetzt hat. Dieser Prozess kann letztlich als typisch für den politischen Pragmatismus und die inkrementelle Reformtätigkeit der Schweiz bezeichnet werden.