Égalité salariale : ce qui est possible en Islande…
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Depuis la nuit des temps, l'Islande a des femmes fortes qui ne se laissent pas régenter. Et cela, aussi au travail et en matière de salaire. Et pourtant, ce pays, où la différence de salaire entre hommes et femmes est la plus faible au monde, franchit une nouvelle étape. Cette île va en effet être le premier État à exiger dans une loi des entreprises qu'elles prouvent que leurs salaires sont égaux pour un travail de valeur égale. La loi s'appliquera à toutes les entreprises comptant plus de 25 employé(e)s.
Et la Suisse ?
Les femmes suisses attendent toujours la justice salariale. En moyenne, la différence de salaire avec les hommes est de 18,1 % (2014), dont 42 % ne peuvent pas s'expliquer par la formation, l'âge, l'ancienneté, la fonction, etc. En d'autres termes, les femmes se font voler 7,6 % de salaire.
Sous la pression des syndicats et des féministes, le Conseil fédéral veut certes s'attaquer à la discrimination salariale persistante et améliorer la loi sur l'égalité, mais la droite avec, derrière elle, les employeurs qui tirent les ficelles, ne veut pas de mesures contraignantes. Elle freine autant qu'elle peut. Désormais, les femmes des syndicats et les organisations féminines organisent contre cela une veille qui a lieu chaque mercredi sur la Place fédérale. Jusqu'à ce que le Conseil fédéral présente un message.
La Suisse a-t-elle quelque chose à apprendre de l'Islande ? Maríanna Traustadóttir, responsable de l'égalité des sexes à la confédération syndicale islandaise ASI est aussi la mère de cette loi. Sur invitation de l'Union syndicale suisse (USS) et de Travail.Suisse, elle présentera mercredi 5 juillet (hôtel Bern à Berne, 18 h) la loi islandaise et discutera de la situation suisse avec des représentantes de l'USS, du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes et d'Avenir Suisse.
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