Agenda des manifestations et actualités
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1er Mai 2018: Égalité salariale. Point final!
L’Union syndicale suisse a placé le 1er Mai de cette année sous le slogan « Egalité salariale. Point final! ». Ses syndicats participent à pratiquement toutes les quelque 50 manifestations organisées en Suisse auxquelles les travailleurs et surtout les travailleuses se rendent aujourd’hui pour redemander à la politique et à l’économie prendre leurs problèmes au sérieux.
Partout les orateurs exigent que le Parlement, plus précisément le Conseil des États, fasse enfin des progrès en matière d’égalité salariale et qu’il arrête de torpiller la révision actuelle de la loi sur l’égalité. Ce 1er Mai, les syndicats réclament également des emplois plus nombreux et plus sûrs, en particulier pour les travailleurs âgés, des salaires plus élevés, essentiellement pour les personnes qualifiées et avec beaucoup d’ancienneté, des horaires de travail plus courts et des mesures efficaces pour promouvoir l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ainsi que de meilleures retraites. Ils continueront à se battre pour des services publics efficaces et s’opposeront résolument à une flexibilisation sauvage des horaires de travail.
Citations tirées de discours du 1er Mai
Dans certains endroits, les rassemblements sont déjà terminés.
A Winterthour, le président de l’USS, Paul Rechsteiner, a rappelé les succès remportés il y a 100 ans grâce à la grève générale. Si les employeurs d’aujourd’hui devaient remettre en question des acquis sociaux essentiels, par exemple dans la CCT des CFF ou l’âge de la retraite à 60 ans dans la construction, ils rencontreraient des syndicats prêts à se battre. Et sur l’égalité salariale, il a déclaré : « L’Islande nous montre que les choses peuvent être différentes. Il y a un an, il a été décidé d’éliminer définitivement l’égalité salariale d’ici 2022. Avec des mesures et des sanctions contraignantes. Là-bas, les choses ont commencé à bouger. La Suisse a besoin d’un tel volcan ! »
La plus grande manifestation du 1er Mai s’est déroulée à Zurich avec 13 000 participant(e)s. Vania Alleva, présidente d’Unia et vice-présidente de l’USS : « Il est incroyable qu’il n’y ait toujours pas de contrôles des salaires, incroyable que le Parlement refuse même une petite révision de la Loi sur l’égalité prévoyant des améliorations minimes. » « L’égalité vaut pour tout le monde, pour les femmes comme pour les migrant-e-s!», a-t-elle ajouté. Une telle politique a « contribué au fait que plus d’un million de collègues venus de toute l’Europe ne soient plus traités sur le marché du travail helvétique comme des individus de seconde zone, dépourvus de tout droit. Une telle politique a aussi veillé à ce qu’aujourd’hui, dans ce pays, plus de deux millions de travailleurs et travailleuses bénéficient d’une certaine protection grâce aux CCT, aux salaires minimums et aux contrôles du marché du travail. Du jamais vu en Suisse.»
A Kreuzlingen, Daniel Lampart, premier secrétaire de l’USS, a rappelé les grandes réalisations des syndicats : l’AVS, la réduction du temps de travail, l’augmentation des salaires minimums. Cependant, la lutte se poursuit. En effet : « Il est nécessaire d’augmenter les subsides aux primes-maladie, d’améliorer la sécurité sociale pour les travailleurs âgés, de réduire le temps de travail et de prendre un virage positif en matière de retraites ». Daniel Lampart a également rappelé « l’énorme potentiel social du projet européen ».
Egalement à Winterthour, Katharina Prelicz-Huber, vice-présidente du SSP, a rappelé à l’auditoire que de bons services publics assurés par des employé(e)s engagés rendaient la vie en Suisse agréable : « Une bonne éducation scolaire, des soins de santé optimaux, des retraites et une sécurité sociale pour tous, des rues et des parcs propres, de l’électricité en permanence, l’eau potable directement du robinet, l’élimination des déchets, les trains et les tramways, de la culture et des lieux de rencontre. » Les syndicats ne permettront pas que ces prestations soient mises en danger. »
Renseignements :
Ewald Ackermann, 031 377 01 09 ou 079 660 36 14
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Union syndicale suisse
01/05/2018
Manifestation nationale pour l'égalité salariale et contre les discriminations #ENOUGH18
La Suisse est bien connue pour faire avancer l’égalité entre femmes et homme à une allure d’escargot. Au 21e siècle, le pouvoir et l'argent sont toujours inégalement répartis entre les hommes et les femmes en Suisse : les femmes sont sous-représentées en poli-tique et aux postes importants dans l’économie et gagnent en moyenne 600 francs de moins par mois que les hommes pour un travail de valeur équivalente. Les mesures de lutte contre les discriminations à l’égard des femmes continuent de se heurter à une grande résistance, alors que tout le monde en bénéficierait.
Et pourtant, les discriminations salariales ne s’envoleront pas en fumée si on les ignore. Ni le temps ni le marché n’y remédieront. Nous ne devons pas plus au temps qu’au marché le droit de vote et d’éligibilité pour les femmes, le droit du mariage ou l’assurance-maternité. Il a toujours fallu lutter pour le progrès. Les femmes et les hommes qui ont travaillé à ces améliorations, ont mis la pression en descendant dans la rue ou se sont battus pour l’égalité au Parlement.
Et, il faudra à nouveau mettre la pression en 2018. On attend toujours des mesures en faveur de l’égalité salariale, qui pourtant menacent de s’enliser dans un labyrinthe par-lementaire sans issue en raison des tactiques mises en œuvre pour les étouffer. Avec une grande manifestation le 22 septembre, nous voulons envoyer un signal clair pour que les choses avancent. Nous manifestons sur la place Fédérale pour montrer que nous, les femmes, nous voulons notre part du pouvoir et de l’argent. Ne reportons plus le problème aux calendes grecques : l’égalité salariale, maintenant!
Samedi 22 septembre 2018
Rassemblement à 13.30 h à la Schützenmatte à Berne. Ensuite cortège direction la Place Fédérale.
Plus de renseignements sur les trains spéciaux depuis la Suisse occidentale et orientale et à partir de Bâle ainsi que sur le programme suivront.
Soutenu par
Association suisse pour les droits des femmes (ADF), Basler Frauenvereinigung für Friede und Fortschritt (BFFF), Business Professional Women (BPW), campagne "16 jours d'activisme contre la violence faite aux femmes", Campax, cfd, Fachstelle für Gleichstellung von Frauen und Männern ZH, Femmes protestantes en Suisse (FPS), Fédération Solidarité Femmes de Suisse, Femmes socialistes suisses, Femmes PDC, Femwiss, Frauen Aargau, GrossmütterRevolution, Jeunes vert-e-s, Les Verts Suisse, LCH - association faîtière des enseignants de langue allemande, Marche mondiale des femmes, männer.ch, Organisation suisse des lesbiennes (LOS), SBK/ASI, Sec Suisse (Société des employés de commerce), Syna, Syndicat du personnel des transports (SEV), Syndicat Interprofessionnel de travailleuses et de travailleurs (SIT), Syndicat suisse des mass médias (SSM), Syndicat suisse des services publics (SSP), Syndicats chrétiens du Valais (SCIV), Syndicom Syndicat des médias et de la communication, Terre des Femmes, Travail.Suisse, Unia, Union syndicale suisse (USS), We can’t keep quiet, WIDE Switzerland, Women’s March Geneva, Women’s March Zurich.
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Union syndicale suisse
30/04/2018
Ne pas nier les problèmes, mais réagir : une meilleure protection s’impose
La quatrième conférence nationale sur les travailleurs et travailleuses âgés a entre autres décidé que des mesures devaient être étudiées afin de résoudre les problèmes financiers et sociaux des chômeurs et chômeuses âgés menacés de se retrouver en fin de droit. C'est une bonne chose. Mais au-delà, des mesures supplémentaires sont nécessaires comme, par exemple, une meilleure protection contre le licenciement des collaborateurs et collaboratrices de longue date.
Le chômage des plus de 55 ans a plus augmenté ces dernières années que le chômage global. Ce phénomène s'est accentué surtout ces deux dernières années. Cela, bien que les personnes de cette catégorie d'âge se trouvent bien plus longtemps sans emploi que les autres chômeurs et chômeuses et bien que la part des plus de 55 ans qui ont certes un emploi, mais souhaiteraient en réalité travailler plus (sous-emploi), soit plus élevée et continue à augmenter. La dynamite sociale que recèle ce phénomène peut être déduite du taux d'aide sociale des 50-64 ans : depuis 2005, il a augmenté de 50 %, pour passer à 2,9 %.
Il n'est pas tolérable que l'on nie les problèmes existants en renvoyant à la hausse générale du taux d'activité des plus de 55 ans. Cette hausse est avant tout à imputer au fait que la baisse des rentes du 2e pilier contraint nombre de personnes à travailler plus longtemps que prévu pour pouvoir maintenir leur niveau de vie une fois à la retraite. En outre, l'activité professionnelle a augmenté aussi à cause du nouveau rôle des femmes.
Pour améliorer la situation des travailleurs et travailleuses âgés, l'USS propose les mesures suivantes :
- Les travailleurs de longue date de plus de 50 ans doivent être particulièrement protégés contre le licenciement, comme le prévoient déjà des CCT. Contrairement à ce qu'on entend souvent, une protection supplémentaire n'est pas un obstacle à la réinsertion dans le marché du travail, du fait qu'elle est liée à l'ancienneté dans l'entreprise et n'a pas d'effet dissuasif en cas de nouvel engagement.
- Les chômeurs et chômeuses âgés doivent avoir de meilleures possibilités de retrouver un emploi. L'obligation d'annoncer les postes vacants décidée par le Parlement doit maintenant être appliquée de manière conséquente pour que les personnes âgées en recherche d'emploi soient avantagées.
- Les travailleurs et travailleuses (et les personnes au chômage) doivent avoir droit à un bilan de compétences, ou à bénéficier d'une orientation professionnelle (p. ex. à partir de 45 ans). Ils doivent pouvoir compter sur davantage de soutien pour leur formation initiale et continue, par exemple à travers des offres et des mesures d'information supplémentaires dans les branches avec CCT. La Confédération et les cantons doivent faciliter l'accès au certificat fédéral de capacité.
- Les travailleurs et travailleuses âgés ont besoin d'une meilleure couverture sociale en cas de chômage. Les chômeurs et chômeuses de 58 ans et plus doivent rester assurés dans leur caisse de pensions et conserver leur droit à une rente. On ne doit plus pouvoir les obliger, lorsqu'ils arrivent en fin de droit, à déjà entamer leur avoir de vieillesse du 2e pilier.
- La retraite anticipée doit figurer dans les solutions de branche.
- Il faut améliorer la protection contre les discriminations, par exemple sous la forme d'une interdiction de discriminer, comme l'OCDE l'a proposé.
Renseignements:
- Daniel Lampart, premier secrétaire de l'USS, 079 205 69 11
- Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74
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Union syndicale suisse
26/04/2018
Défendre les CCT. Et l’égalité salariale. Point final !
Le 1er Mai est le seul jour férié non religieux au monde. A l'origine, il a été initié par un mouvement d'hommes et de femmes démunis. Ce qui a commencé en 1890 avec la demande d'une journée de huit heures a changé à maintes reprises en termes de contenu. Ce qui est resté, c'est l'actualité et la nécessité d’une évolution sociale.
Cette année, l'accent est mis sur l'égalité des salaires entre les sexes. Cette revendication faisait déjà partie du programme fondateur de l’Union syndicale suisse en 1880 et est inscrite comme principe dans la Constitution fédérale depuis 1981. Mais les femmes continuent d'être victimes de discriminations salariales. En moyenne, elles gagnent 600 francs de moins par mois que les hommes pour un travail équivalent. Avec toutes les conséquences négatives, y compris en termes de sécurité sociale, par exemple sur les rentes des caisses de pension. Les derniers grands progrès ont suivi la grève des femmes de 1991. 2018 doit être l'année où il apparaîtra clairement que plus personne ne peut tolérer les discriminations à l'égard des femmes : l'égalité salariale. Point final.
En même temps, nous vivons une année où des employeurs arrogants s'attaquent à des conventions collectives clés pour la Suisse. Il y a 16 ans, pour la première fois en Suisse, la retraite à 60 ans a été inscrite dans une convention collective, celle de la construction. Et avec la convention collective de travail des CFF, un acquis du Contrat social a été réalisé par la suppression des licenciements pour des raisons économiques : la sécurité sociale comme base de changements majeurs. Mais ce ne sont pas seulement ces conventions collectives de travail centrales qui doivent être défendues. La Suisse a besoin de conventions collectives de travail plus nombreuses et de meilleure qualité. Pour améliorer les salaires et les conditions de travail pour tous. Et pas seulement pour les quelques-uns qui trônent au sommet des entreprises.
La demande d’un service public de qualité et abordable pour tout un chacun reste d'actualité. Il y a quelques semaines, le référendum sur No Billag a une fois de plus montré à quel point la fonction publique était fortement ancrée dans la population. Et contrairement à une perception répandue, surtout chez les jeunes générations. Ce qui s'applique à la radio et à la télévision ne s'applique pas moins aux services ferroviaires et postaux, ainsi qu'à la formation et aux soins.
Le 1er Mai symbolise la nécessité du progrès social. Mais cela nous rappelle aussi que le progrès n’est jamais venu tout seul. Il a toujours fallu se battre. C'est aussi vrai aujourd'hui qu'à l'époque.
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Union syndicale suisse
24/04/2018
Vouloir la concurrence pour la concurrence, mais où est la valeur ajoutée ?
L'Union syndicale suisse (USS) critique la décision prise aujourd'hui par l'Office fédéral des transports (OFT) de répartir la concession de trafic grandes lignes entre les deux entreprises de transports que sont les CFF et le BLS. Il s'agit là d'une décision de principe, même si l'OFT craint son propre " courage " et veut en rester dans un premier temps à deux lignes seulement pour le BLS. Manifestement, il n'a pas été possible de lever les doutes concernant la rentabilité et la faisabilité relativement aux lignes souhaitées en plus pas le BLS, soit Bâle-Interlaken et Bâle-Brigue.
Et ce n'est pas étonnant, car le réseau ferroviaire le plus dense de toute l'Europe ne se prête pas à des expérimentations sur fond de concurrence. L'OFT avance des arguments cousus de fil blanc lorsqu'il parle de la " plus grande utilité pour les clients " qu'aurait un tel modèle. Mais il se contente tout simplement d'affirmer sans plus cette dernière. Les liaisons directes et l'accompagnement à travers le personnel des trains sont tous deux des améliorations réalisables aussi à travers de simples directives données aux entreprises. Ce n'est en effet pas une concurrence ruineuse qui garantira le système de qualité de transports publics cadencés et aux tarifs unifiés, mais uniquement la coordination éprouvée de plusieurs opérateurs. Les entreprises sont tenues d'exploiter l'intégralité du réseau aux meilleurs coûts. Pour ce, il ne faut pas introduire plus de concurrence, mais poursuivre et approfondir les coopérations entre les entreprises de chemin de fer afin de pouvoir gérer la mobilité croissante. Ici, on a tout d'abord besoin de procéder aux investissements nécessaires dans le personnel et la technologie.
L'OFT porte atteinte au service public avec sa décision. Celle-ci n'est pas dans l'intérêt de la collectivité et très certainement pas dans celui des deux entreprises qui ont dû engager d'énormes ressources seulement pour leur course à la concession. Et elle n'est pas non plus dans l'intérêt du personnel des deux entreprises concernées. En effet, une telle concurrence induit en premier lieu une pression sur les coûts et, de ce fait, des conditions de travail dégradées.
Renseignements :
- Dore Heim, secrétaire centrale de l'USS Politique des infrastructures et de l'énergie, 079 744 93 90
- Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74
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Union syndicale suisse
19/04/2018
Toutes les fêtes du 1er Mai 2018
Cette année aussi, plus de cinquante Fêtes du 1er Mai seront organisées dans toute la Suisse.
La même vue d'ensemble sous forme de tableau. Merci de communiquer vos corrections et les manifestations manquantes à : matthias.preisser@sgb.ch.
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Union syndicale suisse
18/04/2018
Appel pour le 1er Mai
Egalité salariale. Point final !
Depuis 37 ans, notre Constitution exige l’égalité entre femmes et hommes, dans le monde professionnel aussi. Depuis 22 ans, la loi sur l’égalité exige un salaire égal pour un travail de valeur équivalente.
Et maintenant ? Quelle est la réalité suisse ?
Les salaires des femmes ont toujours du retard sur ceux des hommes. Et 40 % des différences de salaires ne peuvent pas s’expliquer objectivement : elles découlent de discriminations. En moyenne, les femmes reçoivent chaque mois 600 francs de moins que les hommes.
Depuis la révolution française, « égalité » rime pourtant avec « liberté ». Sans égalité, la liberté ne peut se déployer. « One man, one vote » a représenté un premier pas, mais pour les hommes uniquement. Les femmes ont dû patienter. Très longtemps dans notre pays. Elles ont attendu encore plus longtemps des progrès en matière d’égalité. Mais la patience a ses limites : sur l’égalité salariale, elle est à bout.
Heureusement que les femmes et les syndicats sont là pour faire avancer les choses. Depuis 30 ans, sans répit et avec opiniâtreté. Ce qui a permis de faire quelque peu reculer les écarts salariaux. Et pourtant, les discriminations sont tenaces. Les mesures volontaires dans les entreprises ne suffisent pas. Raison pour laquelle, le Conseil fédéral est enfin prêt à exiger un peu plus de responsabilité et de prise de conscience par la voie légale. Mais que fait la majorité masculine au Conseil des États ? Elle tire le frein à main et espère gagner à l’usure.
C’est un affront. Un affront fait aux femmes et à la démocratie. Quand on viole la Constitution ou la loi, on est amendé ou incarcéré. Par contre, pour l’égalité salariale, la majorité du Conseil des États veut une législation différente.
Car ce que les femmes se voient refuser chaque année sur la base du prétexte facile de la bureaucratie revient à frauder les salaires sur leur dos. Nous sommes nombreux et nombreuses à lutter contre cette politique du « laisser-faire – laisser-aller ». Nous sommes de plus en plus nombreux et nombreuses à exiger : « Égalité salariale. Point final ! »
On va descendre dans la rue. Parce que la discrimination n’a pas sa place en Suisse. Cela va au-delà de l'égalité salariale. Si les mêmes politiciens qui mettent les bâtons dans les roues de l'égalité salariale veulent plus de travail de nuit et du week-end,
nous disons alors NON !
S’ils veulent démonter notre prévoyance vieillesse,
nous disons alors NON !
S’ils veulent toujours plus alléger la charge des entreprises aux dépens des travailleurs et travailleuses et des retraité(e)s ainsi qu’aux dépens d’un service public fort,
nous disons alors NON ! Comme nous l’avons déjà dit à la réforme de l’imposition des entreprises III
Et quand ils épargnent les riches en ne laissant que des miettes à toutes celles et ceux qui ont besoin de soutien, et là encore, en les soumettant à une surveillance et un harcèlement illimité,
nous disons alors NON !
Parce que nous défendons la justice sociale et un monde du travail équitable.
Et l’égalité salariale en fait partie. Point final !
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Union syndicale suisse
18/04/2018
Pour une loi sur les jeux d’argent sociale
L'USS considère que la modification actuelle de la loi sur les jeux d'argent est judicieuse. Les jeux de hasard doivent également être possibles sur Internet, mais seulement si les casinos suisses et étrangers se battent à armes égales. Ce qui est essentiel pour l’USS dans cette révision, c’est qu’elle garantisse que les bénéfices des jeux en ligne reviennent à l'AVS et au grand public.
Cette révision est une adaptation logique et modérée aux développements des dernières années de l'actuelle loi sur les jeux d'argent. Les offres de casinos en ligne seront désormais légales. Comme il y avait une lacune légale à cet égard, des fournisseurs étrangers souvent douteux et domiciliés dans des pays peu réglementés s’y sont précipités et un marché illégal des jeux d'argent en ligne s'est malheureusement développé. Ces « casinos en ligne » étrangers ne se soucient pas de la dépendance au jeu des utilisateurs et ne participent pas non plus à l’intérêt commun de la Suisse.
Sur Internet oui, mais seulement si…
Cela devrait maintenant changer : les casinos en ligne sont maintenant autorisés, mais ils doivent respecter certaines normes minimales de sécurité. Le blanchiment d’argent est interdit, et l’objectif principal est d'assurer que les impôts et donc leurs contributions au financement des assurances sociales sont payés par ces casinos. Cela supprime la discrimination dont souffrent les casinos suisses : selon la législation actuelle, par exemple, un casino en ligne chinois avec des offres pour la Suisse n’a pas à payer d’impôts en Suisse.
Une contribution au financement de l’AVS
Pour les syndicats, le financement des assurances sociales est au centre de la révision de la loi sur les jeux de l'argent. L’USS est également favorable à la protection des joueurs et à l'égalité de traitement entre les casinos suisses et étrangers et donc à la préservation des emplois locaux.
Croyez-le ou non, mais la moitié des bénéfices des casinos indigènes sont aujourd'hui versés dans les caisses de l'AVS, soit 270 millions de francs, et 47 millions de francs aux cantons qui les abritent. Ces cantons peuvent utiliser les bénéfices de la loterie pour financer des projets artistiques, de bienfaisance et sportifs. Les impôts sur les loteries en faveur des fonds cantonaux de loterie et des fonds sportifs s'élèvent à environ 540 millions de francs ! L'industrie étrangère des jeux d'argent, par contre, ne paie pas un centime pour notre intérêt commun. C’est inacceptable !
Raison pour laquelle, l’USS recommande à la population de voter Oui à la révision de la loi sur les jeux d’argent.
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Union syndicale suisse
16/04/2018
Dossier N° 126 : Importance de l'OIT pour les syndicats en Suisse
L'Organisation internationale du Travail (OIT) fête ses 100 ans d'existence en 2019. Le présent dossier saisit l'occasion de cet anniversaire pour exposer l'importance que cette organisation des Nations unies unique revêt pour les travailleurs et travailleuses. Il montre en particulier comment les normes édictées et constamment développées par l'OIT déploient leurs effets, d'une part, en Suisse et, de l'autre, aussi dans l'interprétation de la Convention européenne des droits de l'homme ou pour l'Agenda 2030 pour le développement durable des Nations unies.
Particulièrement en Suisse, dont le droit suisse en matière de protection contre les licenciements en vigueur n'est pas conforme aux conventions de l'OIT (ainsi qu'une plainte de l'USS l'a montré), le centenaire de l'OIT doit servir à améliorer au plan légal la protection des travailleurs et travailleuses engagés syndicalement et au niveau des entreprises, qu'il s'agisse de militant(e)s syndicaux au sein de celles-ci, de membres de commissions du personnel ou de conseils de fondation de caisses de pensions.
À l'époque de la globalisation, de la numérisation et des défis lancés par des politiques réactionnaires, un des principes directeurs de l'OIT est toujours plus d'actualité : le travail n'est pas et ne sera jamais une marchandise !
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Union syndicale suisse
16/04/2018
Non à l’initiative Monnaie pleine – Oui à la loi sur les jeux d’argent
La Suisse doit-elle introduire un système de monnaie pleine ? La réponse de l’Union syndicale suisse est non. Elle rejette l'initiative Monnaie pleine qui sera soumise au vote le 10 juin. Les risques et les effets secondaires négatifs pour les travailleurs et les travailleuses sont trop importants. L'initiative exige qu'à l'avenir, non seulement les pièces et les billets soient produits uniquement par la Banque nationale, mais aussi la monnaie électronique. Aujourd'hui, les banques normales y contribuent également. Il est par contre incontesté qu'en cas de vote favorable à l'initiative, les comptes d'opérations de paiement seraient entièrement garantis avec l'argent de la Banque nationale (mais pas les comptes d'épargne) et que les faillites de banque résultant d'un retrait massif de fonds seraient exclues. Cependant, ces avantages sont compensés par un certain nombre d'inconvénients. Ainsi, si l'initiative Monnaie pleine était acceptée, les salarié(e)s et les retraité(e)s risqueraient de perdre du pouvoir d'achat. Aucun intérêt ne serait plus servi sur les comptes de paiement, ce qui entraînerait des pertes en cas d'inflation. Et les comptes d'épargne ne pourront plus être soldés librement. L'épargne serait beaucoup plus difficile pour les personnes à faible revenu et ayant peu de fortune, et ne serait plus que réservée aux riches.
L’objectif de plein emploi de la BNS ne serait plus assumé
L'initiative empêcherait également la Banque nationale de poursuivre les objectifs de plein emploi et de stabilité des prix et des taux de change. Le passé a montré que la gestion de la masse monétaire à elle seule augmente les risques pour l'emploi et le développement économique. De plus, même un système de monnaie pleine n'exclurait pas les crises financières. Car celles-ci proviennent généralement de l'activité de crédit et non des opérations de paiement. Enfin, le Comité de l’USS rejette également l'initiative, car le nouvel article constitutionnel priverait la Confédération de la surveillance de la Banque nationale.
Contributions sociales et prévention de la dépendance
L’Union syndicale suisse approuve la loi sur les jeux d’argent. Elle veille à ce que tous les fournisseurs de jeux d'argent actifs en Suisse versent des contributions à l'AVS. En même temps, elle garantit que les bénéfices nets des loteries et des paris sportifs puissent continuer à bénéficier à des organismes d’utilité publique (culture, affaires sociales et sport). La loi sur les jeux d'argent autorisera désormais les tournois de poker et des offres de jeu de hasard en ligne. Leur nombre a explosé ces dernières années, en particulier sur les sites Internet étrangers. Toutefois, ces prestataires ne paient pas aujourd'hui d'impôts sur les gains réalisés en Suisse. Cela devrait maintenant changer. Désormais, ils devront avoir une licence pour la Suisse, payer des cotisations aux assurances sociales et participer à la prévention contre la dépendance au jeu. L’accès au site de fournisseurs qui ne respectent pas ces dispositions pourrait à l'avenir se voir refuser. Une mesure plus légère pour faire respecter la loi n'est pas évidente. Dans l'ensemble, le Comité de l’USS a estimé que les avantages de la loi révisée prédominaient. C'est pourquoi il a décidé de recommander le oui.
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Union syndicale suisse
11/04/2018
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