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Plan B ? Mais quel plan B ? La retraite à 67 ans, en fait !

Plus d'un parmi vous ont dû avoir des sueurs froides ce week-end en découvrant le plan B du PRL à Prévoyance vieillesse 2020 (PV 2020). Surtout celles et ceux qui ne gagnent pas beaucoup ou tout simplement normalement. Ce que le PLR propose en cas d'échec de PV 2020 coûterait très cher, beaucoup plus cher. Et comme par hasard, la revendication du PLR de la retraite à 67 ans, défendue becs et ongles jusqu'il y a peu, a disparu du " wording " du parti. Mais ne nous leurrons pas.

Economiesuisse, l’Union patronale et l’USAM ont décidé de faire le dos rond depuis quelques mois. Quasiment jusqu’à la votation finale sur la réforme de la Prévoyance vieillesse, ils n’en démordaient pas : l’âge de la retraite doit augmenter, jusqu’à 67 ans au moins. Et si possible, sans que le peuple ne puisse se prononcer, en instaurant un mécanisme d’intervention automatique fortement douteux sur le plan technique et démocratique. L’âge de la retraite aurait ainsi augmenté automatiquement dès que les réserves de l’AVS seraient descendues en-dessous d’un certain niveau.

Heureusement, ils n’ont pas réussi à s’imposer au Parlement. Mais il est clair que ceux qui veulent faire échouer Prévoyance vieillesse 2020 n’ont de loin pas abandonné. Même s’ils font semblant actuellement d’avoir oublié leur revendication centrale. Dans leur plan B, composé de « trois petits paquets », ils l’appellent désormais des « mesures techniques ». La libérale NZZ am Sonntag les décrit comme des mesures politiquement peu contestées, alors que ce n’est pas le cas. Il y a encore quelques mois, le relèvement automatique à 67 ans faisait partie du plan B, enrobé dans le concept de « dépolitisation » de l’âge de la retraite. Ce qui vaut d’ailleurs aussi pour la « dépolitisation du taux de conversion » voulue par Nantermod et ses coéquipiers du PLR. A savoir, tout ramener à des mesures techniques, sorties du champ démocratique. Le fait est que l’USAM clamait encore il y peu, dans un communiqué, que le « relèvement progressif de l’âge de la retraite à 67 ans » était un « impératif absolu ».

Dizaines de milliers de francs plus cher

Il ne faut pas être devin pour comprendre que derrière ces mesures techniques, se cache une nouvelle mouture de cette idée centrale. Economiesuisse, l’Union patronale et l’USAM, le PLR et l’UDC veulent non seulement faire travailler les gens plus longtemps, mais ils propagent aussi une solution qui reviendrait bien plus cher aux bas et moyens revenus. La baisse du taux de conversion de leur plan B serait compensée uniquement dans le 2e pilier. Et cela reviendra très cher aux jeunes qui ont de bas revenus. Un homme de 24 ans dont le revenu annuel est de 40 000 francs devrait, selon les calculs fournis au Parlement, payer 30 760 francs de plus jusqu’à sa retraite qu’avec Prévoyance vieillesse 2020. Pour un salaire de 55 000 francs, ce seraient même 37'875.

La raison de ces coûts nettement plus élevés réside dans le fait que chacun n’épargnerait alors que pour soi. Dans le plan B, pas de solidarité, au contraire de Prévoyance vieillesse 2020. La votation du 24 septembre porte par conséquent aussi sur cette question centrale : est-ce que le crédo de l’économie qui veut que chacun à l’avenir économise uniquement pour lui-même doit s’imposer ? Ou, en acceptant le supplément AVS, on renforce le pilier le plus solidaire de notre prévoyance vieillesse et qui offre le meilleur rapport coûts/prestations.

Précipiter l’AVS dans les déficits

Economiesuisse, l’Union patronale, l’USAM, le PLR & Co. vont mettre toutes leurs forces dans cette campagne contre Prévoyance vieillesse 2020. En faisant capoter le projet, ils souhaitent précipiter l’AVS dans une spirale de déficits. Le plan B ne l’empêchera pas. Un nouveau projet prendrait plusieurs années. Des années pendant lesquelles l’AVS, sans le financement additionnel octroyé par Prévoyance vieillesse 2020 sera dans les chiffres rouges. Même avec une mise en œuvre rapide du plan B en l’an 2021, comme le prônent ses auteurs, plus de 5 milliards seraient soustrait à l’AVS. C’est ce qu’il faut éviter. Autant voter 2x Oui et assurer les retraites à un coût raisonnable que payer plus tard bien plus et accélérer la retraite à 67 ans.

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14/07/2017

Augmentations de rentes grâce à PV 2020

Le niveau des rentes de neuf personnes sur dix sera bel et bien maintenu avec la réforme Prévoyance vieillesse 2020. Seuls les hommes de 39 à 44 ans gagnant bien leur vie ont quelque chose à y perdre. Selon les derniers calculs de l’OFAS, les gagnants sont tout particulièrement les femmes à revenus plutôt bas et les familles disposant de relativement peu de moyens.

La situation des femmes qui travaillent à temps partiel ou qui ne sont que peu rémunérées va définitivement s’améliorer avec Prévoyance vieillesse 2020. Une femme d’actuellement 24 ans et qui gagne 3500 francs par mois verra ses rentes AVS et LPP augmenter de 255 francs par mois, soit 3060 francs par an. Dans cette catégorie de salaires, une femme de 44 ans s’en tire aussi avec une rente plus élevée : elle percevra 2136 francs de plus par an. Idem pour les femmes qui gagnent nettement mieux leur vie : toutes catégories d’âge confondues, avec un salaire de 5200 francs par mois, leurs rentes seront meilleures qu’actuellement.

Prévoyance vieillesse 2020 améliore également les futures rentes des hommes de toutes les catégories d’âges qui gagnent jusqu’à 5200 francs par mois. Pour une fois, ce sont les hommes dans la force de l’âge et gagnant bien leur vie qui sont légèrement pénalisés : les quadras aisés de sexe masculin essuient effectivement une petite perte, au maximum 40 francs par mois. Or, avec leurs salaires, ils disposent d’une marge financière amplement suffisante pour compléter leur retraite d’une manière ou d’une autre.

Coup de pouce aux familles modestes

La réforme sera définitivement favorable aux familles composées d’un couple marié avec deux enfants. Et ce sont celles qui disposent de moyens restreints qui voient leur sort s’améliorer le plus. Si les deux salaires cumulés atteignent 8700 francs (5800 et 2900 francs), les suppléments de rentes vont de 302 à 478 francs par mois, selon les catégories d’âge. Les plus jeunes familles pourront compter sur un bonus pour leur retraite de 5736 francs par an (rente maximale plafonnée), ce qui est loin d’être négligeable.

Pour les familles dont les parents ont 44 ans et un revenu moyen (11 000 francs en tout) comme pour celles qui sont aisées (14 000 francs), le supplément AVS compensera amplement la baisse de rente du 2e pilier. Le niveau actuel est donc maintenu pour ces gens-là.

Une réforme qui aide ceux qui en ont besoin

Ces chiffres devraient faire réfléchir plus d’une personne avant d’aller voter le 24 septembre. La réforme Prévoyance vieillesse 2020 s’avère être positive pour les futures retraites de 90,8 % de la population, à un coût bien moindre que ce que la droite voulait. On améliore en effet les rentes de certaines catégories défavorisées, on les maintient pour quasiment toutes les autres, grâce au supplément AVS et aux mécanismes de compensation dans le 2e pilier. Le tout en consolidant les finances de l’AVS et en stabilisant le 2e pilier. Pari gagné !

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13/07/2017

Enfin mieux répartir le travail entre hommes et femmes

Les hommes et les femmes sont égaux sur le plan du nombre d’heures travaillées en Suisse, mais pas du tout sur le nombre d’heures rémunérées. Et si des enfants sont en jeu, le problème s’aggrave. Il est temps de mieux répartir les tâches.

Les derniers résultats de l’enquête sur la population active de l’Office fédéral de la statistique (OFS) montrent que les hommes sont aussi travailleurs que les femmes : ils effectuent 47 heures par semaine en moyenne. Toutefois, les femmes accomplissent les deux tiers de ces heures en n’étant pas rémunérées, alors que les hommes reçoivent un salaire pour trois cinquièmes des heures travaillées. Le travail non rémunéré, en particulier le temps consacré à la famille et au ménage, restent donc l’apanage des femmes essentiellement.

Evolution trop lente

Depuis 2010, la différence se réduit néanmoins très légèrement : le travail rémunéré des femmes a augmenté d’une heure pour atteindre 16,6 heures hebdomadaires, alors que les hommes ont réduit leur taux d’occupation de 0,8 % à 27,3 % et consacrent 1,7 heure de plus aux tâches domestiques et familiales. Tout cela est bien joli, mais l’évolution est beaucoup trop lente pour espérer atteindre une répartition équilibrée entre travail rémunéré et non rémunéré en un laps de temps raisonnable.  

Le facteur enfants est lourd de conséquences

Ce qui se passe quand les enfants arrivent est particulièrement préoccupant. La charge de travail hebdomadaire augmente massivement à 69,6 heures par semaine pour la mère, comme le père. Par contre, le travail rémunéré baisse légèrement pour la mère, mais augmente fortement pour le père. Les mères investissent alors la moitié plus de temps pour s’occuper des enfants. Les pères veulent de plus en plus passer du temps avec leurs enfants et soigner leur relation avec eux, ce qui est bien. Mais le travail domestique reste le domaine des femmes qui en accomplissent deux fois plus en nombre d’heures. Et quand les femmes augmentent leur temps de travail salarié, les hommes ne se précipitent pas pour combler le manque de bras à la maison. Ce sont plutôt d’autres femmes qui s’en occuperont dans des conditions de travail misérables. L’Etat doit à cet égard créer des conditions-cadres légales et mettre à disposition des offres de service public abordables et correspondant aux besoins.

Réduction de la semaine de travail

Le travail domestique et familial qui reste devrait ensuite être réparti équitablement entre hommes et femmes, comme le travail rémunéré. Les hommes doivent augmenter leur participation au travail non rémunéré dans tous les domaines, pas seulement dans les moments privilégiés avec les enfants. Quant aux femmes, elles doivent accomplir plus de travail rémunéré. Il serait dès lors judicieux de répartir différemment le travail et de réduire la durée hebdomadaire du travail, comme la Commission féminine de l’USS le demande depuis des années. Les hommes auraient ainsi le temps de s’occuper du ménage, des enfants et des proches. Et être une femme ne serait alors plus un risque de pauvreté.

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12/07/2017

Prise en compte fiscale des frais de garde des enfants par des tiers, consultation

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11/07/2017

Augmentations de salaires de 1,5 à 2 %, mais plus pour les femmes

Les syndicats de l’USS demandent des hausses de salaires de 1,5 à 2 % aux négociations salariales 2017/2018. Les salaires des femmes doivent augmenter davantage afin de corriger les discriminations salariales.

Les signaux économiques sont à la croissance. Les indicateurs sont tous au vert et le renchérissement affichera aussi des valeurs positives (+ 0,5 %) pendant les mois de négociations salariales. Les entreprises de l’économie intérieure, mais aussi du secteur des finances, estiment que la situation économique est bonne. Même dans les branches qui ces dernières années ont été mises sous pression à cause du franc fort, à l’instar de l’industrie d’exportation et de l’hôtellerie-restauration, vont mieux.

Cette croissance doit appartenir aux salarié(e)s. Car ces 20 dernières années, ce sont surtout les managers et les gros revenus qui ont raflé les gains de productivité, tout comme les actionnaires. Les salaires des employé(e)s ordinaires ont pris du retard. Ils ont en outre aussitôt été engloutis par les hausses de primes-maladie. Même en Allemagne, les salaires ont augmenté deux fois plus qu’en Suisse ces trois dernières années.  

Afin que les revenus bas et moyens reprennent des couleurs, il faut accorder des hausses générales de salaire. L’individualisation des salaires encourage plutôt les hauts et très hauts revenus à se servir en premier. Les femmes ont particulièrement besoin de hausses de salaires. Elles gagnent en moyenne 7000 francs de moins par an que les hommes pour les mêmes positions, qualifications et expérience.

Sélection de revendications salariales

Construction : +150 francs à titre général
Second œuvre : +1,5 % à titre général
Commerce de détail : +1,5 % à titre général
Hôtellerie-restauration : +2 % à titre général
Industrie : les organes prendront les décisions cet automne, mais probablement +1,5-2 % à titre général
Sécurité privée : progression d’échelon automatique ainsi que +1 % pour les salaires minimums à l’embauche. Augmentations ciblées pour le personnel à temps partiel et les auxiliaires.
Swisscom et autres prestataires de télécommunication : augmentation des salaires réelles de 1 %
Maisons d’édition importantes : au moins 100 francs de plus.

 

Interventions:

 

Renseignements:

Daniel Lampart, premier secrétaire et économiste en chef de l’USS, 079 205 69 11 Thomas Zimmermann, responsable de la communication et porte-parole de l’USS, 079 249 59 74

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11/07/2017

Quatrième Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (Pacte I de l’ONU), prise de position

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10/07/2017

Conception relative au transport ferroviaire de marchandise, audition

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10/07/2017

L’AVS a 70 ans : il est temps de la renforcer

L’ancienne conseillère fédérale et syndicaliste rappelle la lutte qui a précédé la votation de 1947 pour introduire l’AVS, cette pierre angulaire de la politique sociale suisse que la droite ne voulait pas, pas plus qu’aujourd’hui. Il aura fallu dix révisions pour améliorer ses prestations. Prévoyance vieillesse permettra quant à elle de maintenir les rentes en renforçant l’AVS. Une réforme équilibrée qui nécessite un double Oui le 24 septembre.  

Il y a 70 ans jour pour jour, le peuple suisse approuvait la loi sur l'assurance vieillesse et survivants. C'était à la fois l'aboutissement d'un long combat syndical et socialiste, et le début de la lutte pour protéger réellement les personnes âgées, les veuves et les orphelins.

L’AVS, un droit, non une aumône

Le combat pour l'AVS figurait déjà parmi les revendications de la grève générale de 1918 et n'avait cessé d'être au cœur de l'action syndicale. En 1925, peuple et cantons inscrivaient dans la constitution fédérale l'obligation de la mettre en place. Mais les oppositions de la droite allaient torpiller un premier projet de loi. En 1947, la campagne de votation, provoquée par un nouveau référendum lancé par les mêmes adversaires, a mobilisé toutes les forces syndicales. Pour obtenir enfin une assurance dont les principes n'ont pas variés depuis : toutes et tous sont assurés, ils n'ont à rendre compte à personne de leurs choix de vie, les cotisations sont proportionnelles au revenu alors que la rente maximale est plafonnée. En d'autres termes, comme l'écrivait l'USS dans les mois précédant la votation du 6 juillet 1947, c'est un droit et non une aumône, chacun est tenu d'y participer, le fort aide le faible. La solidarité est la pierre angulaire de l'AVS. Et l'AVS est la pierre angulaire de la politique sociale de la Suisse.

Longue lutte pour des améliorations

L'introduction de l'AVS marque aussi le début d'une longue lutte : les rentes versées dès 1948 étaient bien trop chichement comptées pour éradiquer la misère des travailleurs et travailleuses mis à la retraite. Il aura fallu neuf révisions de l'AVS pour approcher de ce but, il en aura fallu une dixième pour que les femmes se voient reconnaître le droit à une rente autonome, améliorée par la prise en considération des tâches éducatives et d'assistance. Il aura aussi fallu que la prévoyance professionnelle, autrefois facultative et liée à l'entreprise ou à la branche, soit rendue obligatoire et permette de maintenir le niveau de vie antérieur.

Mêmes adversaires, mêmes arguments que jadis

Aujourd'hui, nous menons à nouveau campagne pour une révision de la prévoyance vieillesse. Nous retrouvons les mêmes adversaires que jadis, les mêmes arguments opposés au renforcement de l'AVS par rapport à la prévoyance professionnelle. Nous devons contrer la même stratégie qui consiste à creuser les déficits de la prévoyance vieillesse pour justifier ensuite la réduction massive des prestations. Nous voulons à la fois maintenir le niveau des rentes issues des deux piliers et assurer leur équilibre financier à moyen terme. Cela demande des sacrifices : une légère augmentation de la fiscalité et des sommes versées par les employeurs et les travailleurs et travailleuses, mais aussi l'augmentation progressive de l'âge de la retraite des femmes.

Equilibre entre coûts et bénéfices

Les seules réformes réussies, qui ont été acceptées et qui ont amélioré la situation des personnes âgées, sont celles qui ont réalisé un équilibre entre les coûts et les bénéfices. Le 24 septembre prochain, une telle réforme, équilibrée, ne se fera que si le peuple et les cantons acceptent à la fois le projet de loi et l'augmentation de la taxe à la valeur ajoutée. Le 7 juillet 1947, un OUI suffisait pour que l'AVS naisse ! Le 24 septembre 2017, il en faudra deux pour qu'elle se renforce !

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06/07/2017

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