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Pas de subventions fédérales pour des baisses des impôts sur les bénéfices

L’Union syndicale suisse (USS) est critique face à la nouvelle réforme de l’imposition des entreprises III (Projet fiscal 17). La hausse des allocations familiales qui y a été intégrée apporte certes une amélioration sociale. Mais en même temps, les impôts sur les bénéfices dans les cantons et les communes seraient baissés dans la même mesure que la RIE III le demandait.

Les baisses générales des impôts sur les bénéfices prévues par les cantons étaient déjà la mesure la plus onéreuse et la moins efficace de la RIE III. Le clair refus du peuple a montré que la Confédération et les cantons devaient faire marche arrière à cet égard en n’augmentant pas la part des cantons à l’impôt fédéral direct, mais en la laissant au niveau actuel. Et si celle-ci devait être relevée, la compensation des charges sociodémographiques devrait être renforcée.

L’avant-projet présenté aujourd’hui rencontrerait des difficultés en votation. La RIE III a par exemple aussi été clairement refusée à Bâle-Ville qui proposait un paquet offrant de meilleures composantes sociales. L’USS s’engage pour un projet plus social et moins onéreux.

Renseignements:
  • Daniel Lampart, premier secrétaire de l‘USS, 079 205 69 11

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06/09/2017

Les salarié(e)s ne sont pas du gibier à libre disposition

Une large coalition rejette les initiatives parlementaires Graber et Keller-Sutter. Mais la Commission de l'économie et des redevances du Conseil des États (CER-E) a récemment chargé l'Administration fédérale de transférer dans la loi ces interventions. On court par conséquent le risque d'assister à un énorme démantèlement de la protection la plus élémentaire des travailleurs et travailleuses.

Les initiatives Graber et Keller-Sutter veulent supprimer, pour une part importante des travailleurs et travailleuses, l'enregistrement de la durée du travail et les prescriptions qui limitent le temps de travail. L'ensemble des faîtières des salarié(e)s ainsi que les principaux syndicats du pays se sont prononcés contre ces interventions et les spécialistes de la santé, les médecins du travail s'élèvent, eux aussi, clairement contre elles.

  • Ces interventions font appel à des concepts juridiques nouveaux (" travailleurs qui exercent une fonction dirigeante " et " spécialistes "), qui ne sont pas définis dans le droit du travail. On trouve de nombreuses fonctions dirigeantes dans les entreprises, aussi aux échelons inférieurs de la hiérarchie. De plus, nombre de travailleurs et travailleuses possèdent une très bonne formation et sont des spécialistes. Les personnes qui touchent des petits salaires devraient aussi travailler comme leurs chefs qui sont nettement mieux payés et n'enregistrent pas la durée de leur travail. Ils se retrouveraient dans une situation financière encore plus mauvaise qu'aujourd'hui, car en supprimant l'enregistrement du temps de travail, les heures et le travail supplémentaires ne pourraient plus être payés. Comme les concepts " travailleurs qui exercent une fonction dirigeante " et " spécialistes " sont vraiment flous, plus d'un tiers des salarié(e)s seraient concernés.
  • Pour des milliers de travailleurs et travailleuses, de nombreuses dispositions matérielles importantes de la loi sur le travail, comme la durée hebdomadaire maximale du travail, le repos nocturne, le temps de repos, le travail du dimanche, les pauses et les suppléments de salaire, ne s'appliqueraient plus. Ils perdraient ainsi leur protection.
  • Il est prouvé aujourd'hui que, pour les travailleurs et travailleuses, le stress est l'un des problèmes les plus importants. Pour essayer de le réduire, la personne qui peut se le permettre travaille aujourd'hui à temps partiel. C'est précisément pour celles et ceux qui travaillent à temps partiel - leur nombre ne cesse d'augmenter - que l'enregistrement de la durée du travail est nécessaire. Sinon, la part de travail fourni gratuitement aux entreprises augmente toujours plus.
  • Pour beaucoup, la timbreuse appartient au passé. Grâce à la numérisation, l'enregistrement de la durée du travail est aujourd'hui chose très aisée, en tout temps et en tout lieu.
  • Les interventions parlementaires précitées veulent raccourcir le temps essentiel aux travailleurs et travailleuses dans leur vie privée pour se régénérer et avoir une vie sociale. La conséquence en est l'insatisfaction, le stress, davantage d'absences dues à la maladie et donc, finalement, de problèmes sociétaux. La Suisse repose essentiellement sur un système de milice que ces initiatives parlementaires attaquent frontalement (politique, pompiers, armée, sport, musique, etc.). La possibilité de concilier famille et profession, qu'il y aurait lieu d'améliorer étant donné la pénurie de personnel qualifié, s'en trouverait d'autant plus menacée.

Après la décision de la commission, l'Administration fédérale se voit confier le rôle, impossible à jouer, de concrétiser juridiquement ces initiatives parlementaires sans mettre en danger la santé des travailleurs et des travailleuses ainsi que la possibilité de concilier famille et profession ; cela, sans faire du travail gratuit la norme.

Une plateforme contre les intérêts de ses propres membres...

Que la " plateforme " d'Employé suisse, de la Société des employés de commerce (SEC Suisse) et de l'Association suisse des cadres (ASC) s'associe au chœur de ceux qui veulent démanteler les protections accordées par la loi sur le travail est contraire aux intérêts mêmes des travailleurs et travailleuses. De fait, la plateforme demande l'introduction de la semaine de 60 heures et de la journée de 15 heures. L'USS dit clairement non à cette demande.

Les deux propositions de la plateforme sont dangereuses pour la santé et vont à l'encontre d'une meilleure conciliation entre vie privée et professionnelle. Elles contredisent aussi les résultats de toutes les études pertinentes selon lesquelles, en Suisse, les employé(e)s à plein temps travaillent déjà beaucoup et le stress augmente au travail. Le sondage de SEC Suisse a même montré que les employé(e)s ne souhaitaient pas d'horaires plus longs mais préféraient plutôt enregistrer leur temps de travail. Et ce sont justement les cadres et la main-d'œuvre très qualifiée visés par la dérégulation voulue par la plateforme qui se plaignent d'un stress croissant et de la baisse de leur autonomie dans la gestion du temps de travail.

L'introduction de la semaine de 60 heures ainsi que la possibilité d'étendre la journée de travail à 15 heures et de ne laisser que 9 heures pour le repos et la famille ouvrent grand la porte à l'épuisement professionnel et aux maladies dues au stress. Cela, d'autant plus si l'enregistrement du temps de travail devait être en même temps supprimé, comme des interpellations pendantes le demandent au Parlement. L'élimination des heures supplémentaires que cela impliquerait provoquerait davantage de travail gratuit.

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06/09/2017

Fermetures d’offices postaux toujours à l’ordre du jour

À vrai dire, le Conseil des États voulait débattre de la fermeture d'offices de poste pendant la session d'automne. Mais entre-temps, la conseillère fédérale Doris Leuthard a mis en place un groupe de travail sur le service postal universel. La commission concernée de la Chambre des cantons veut d'abord attendre le rapport de ce dernier.

Il était prévu que le Conseil des États traite de toute une série d'interventions relatives à la Poste. Deux initiatives cantonales (Tessin et Valais) demandent le renforcement des outils juridiques permettant à la Commission fédérale de la poste et à la population de s'opposer à la fermeture d'offices de poste. Elles demandent aussi que les critères d'accessibilité de services postaux soient revus et que les conditions de travail des employé(e)s des agences postales soient améliorées. Le traitement de ces deux initiatives cantonales et de cinq autres motions concernant la même thématique est désormais renvoyé à plus tard.

Un rapport cet automne encore

La raison : la conseillère fédérale Doris Leuthard a mis en place un groupe de travail sur le service postal universel dirigé par l'Office fédéral de la communication. Ce faisant, la conseillère fédérale réagit au mécontentement croissant suscité par le démantèlement fulgurant des offices postaux. Si les choses se déroulent comme la Poste l'entend, il n'y aura à moyen terme plus qu'environ 800 offices de poste à proprement parler, c'est-à-dire offrant la palette complète des services. Le rapport du groupe de travail doit être terminé cet automne encore. En outre, les résultats d'une étude sur les usagers et usagères de la Poste seront ensuite publiés. Ce n'est qu'ensuite que la Commission des transports et des télécommunications du Conseil des États se prononcera sur les interventions précitées.

Être présent numériquement et sur le terrain

La motion de la commission sur la planification stratégique du réseau d'offices postaux sera toutefois discutée en plénum comme prévu. Le Conseil fédéral la rejette en renvoyant au groupe de travail et à l'étude déjà mentionnée. Mais cela ne va aucunement empêcher le Conseil des États d'accepter quand même cette motion. En effet, l'Administration fédérale et le Conseil fédéral n'ont jusqu'à présent réagi que de manière défensive aux critiques du démantèlement. Ainsi, l'inquiétude des communes et de la population quant au service postal universel est plus que justifiée. Et rien à voir ici avec de la nostalgie ! On est en droit d'exiger d'une entreprise proche de la Confédération ayant un mandat de service universel qu'elle franchisse l'étape de la numérisation et, parallèlement, épuise toutes les possibilités offertes à elle de rester présente sur le terrain. La Poste doit d'abord prouver cette volonté.

Que le Conseil national ait décidé, lors de la session d'été, d'exiger des CFF qu'ils poursuivent jusqu'en 2020 le financement des points de vente de billets gérés par des tiers montre que si ce n'est peut-être pas le cas du Conseil fédéral, les parlementaires, eux, ont très bien entendu la grande colère provoquée par la situation dans les entreprises proches de la Confédération. La motion sur le moratoire en question sera traitée par le Conseil des États le 13 septembre prochain.

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06/09/2017

Une commission des plus myopes

La Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie du Conseil des États (CEATE-E) veut sauver la branche de l'électricité, mais elle fait tout pour lui couper l'herbe sous les pieds. Elle confirme en effet sa décision initiale de supprimer l'article 6 alinéa 5 de la loi sur l'approvisionnement en électricité (LApEl). Ainsi, les gestionnaires de réseaux de distribution ne seraient à l'avenir plus obligés de faire profiter les consommateurs et consommatrices captifs du courant acheté à bas prix sur le marché.

La loi prévoit ceci : le bénéfice tiré du libre accès au réseau doit être répercuté proportionnellement sur les consommateurs et consommatrices captifs, les client(e)s finaux. Sur cette base, la Commission fédérale de l'électricité (ElCom), l'autorité fédérale indépendante de régulation dans le domaine de l'électricité, applique une valeur moyenne (calculée à partir d'un mixe énergétique) afin de contrôler les prix de l'approvisionnement de base des gestionnaires de réseaux de distribution Si le gestionnaire acquiert du courant sur le marché et en produit aussi lui-même, il n'a alors pas le droit répercuter la totalité des coûts de production sur le client final. Il y a une année seulement, le Tribunal fédéral a décidé que cette méthode reposant sur des prix moyens était fiable.

Une CEATE-E butée

Lors de la session d'été, le Conseil des États a suivi sa commission et voulu supprimer cette disposition. L'autre solution proposée par la CEATE du Conseil national (CEATE-N) était que l'énergie hydraulique soit la seule à être fournie aux consommateurs et consommatrices captifs, une idée qui ne trouva toutefois pas de majorité au Conseil national. Depuis lors, la CEATE-N se demande comment soutenir l'énergie hydraulique, tandis que la CEATE-E maintient que les client(e)s finaux doivent payer le prix intégral de la production nationale. Elle y voit un signal pour le renforcement de l'énergie hydraulique. Honni soit qui mal y pense ! Les premières à profiter de cette décision, qui semble traduire quelque entêtement, ce seraient les centrales nucléaires du pays. Elles qui, avec des coûts de production allant jusqu'à 7 centimes le kilowattheure, sont sorties depuis longtemps du marché.

Pas un blanc-seing pour une libéralisation intégrale

Le Conseil des États devrait à nouveau suivre sa commission, alors que le Conseil national doit y faire pour la deuxième fois obstacle pendant la troisième semaine de la session. En effet, si cette proposition passe le cap du Parlement, elle sera un blanc-seing pour une libéralisation intégrale du marché de l'électricité. Les client(e)s finaux devraient-ils être contraints de consommer de l'énergie nucléaire, quand une majorité des citoyen(ne)s ont dit oui à la Stratégie énergétique 2050 ? Cela va forcément se payer.

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05/09/2017

AVS : Non au diktat des caisses vides !

Mon ancien voisin Giovanni était monteur de pneu mais, en raison de problèmes de dos, il avait dû arrêter de travailler dans son domaine à la fin des années 90. L’AI lui avait alors accordé une demi-rente. Comme il livrait des journaux, il arrivait à peu près à s’en sortir. En 2012, Giovanni a été convoqué par l’AI qui voulait réexaminer sa rente au titre d’une « révision des rentes axée sur l'intégration ». L’AI a alors estimé que les douleurs étaient supportables. La rente de Giovanni a été réduite de moitié, alors que son état de santé n’avait pas évolué et qu’il ne pouvait envisager augmenter son temps de travail. Depuis, Giovanni lutte pour s’en sortir financièrement. Il a dû demander des prestations complémentaires.

De telles réductions de rentes sont les conséquences des mesures d’économie qui ont été imposées dans l’AI. Petit rappel pour se rafraîchir la mémoire : l’AI s’est enfoncée dans les dettes au milieu des années 90. Le PLR et l’UDC ont refusé au Parlement d’augmenter les cotisations salariales ou d'assurer un financement additionnel, comme cela aurait été nécessaire. Et cela, en sachant très bien ce qu’ils faisaient. Leur objectif est d’imposer un diktat des caisses vides : il faut qu’il y ait des déficits choquants pour pouvoir s’attaquer à l’Etat social et le démanteler. Comme l’a fait avant eux Margret Thatcher en Angleterre. Cette tactique des caisses vides et du démantèlement social a malheureusement réussi avec l’AI.

Et maintenant, ils réitèrent leur jeu de vilains avec l’AVS. Le PLR et l’UDC refusent un financement additionnel de l’AVS. Ils luttent de toutes leurs forces contre la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020. Car, selon leurs idéologues, l’AVS doit péricliter. Afin qu’elle accumule les déficits et puisse être redimensionnée à la baisse. On connaît d’ailleurs les mesures d’économie qui seront prises après des déficits importants : la retraite à 67 ans pour tout le monde et la suppression de l’indexation des rentes au coût de la vie et à l’évolution des salaires. Ce sont les mêmes cercles qui combattent maintenant un renforcement de l’AVS que ceux qui le faisaient déjà lors de son introduction. Les gens doivent prévoir eux-mêmes leur prévoyance vieillesse. Et alimenter les banques et les assurances. C’est ainsi que les profits financiers augmentent.

En votant 2x Oui le 24 septembre, nous pouvons empêcher que ce diktat des caisses vides ne s’impose dans l’AVS. Grâce à Prévoyance vieillesse 2020, l’AVS reste financièrement équilibrée. Et cela à un coût modéré pour la population. La TVA ne sera augmentée que de 0,3 points 8,3% à partir de 2021 seulement. Ce financement additionnel permet d’assurer les rentes AVS et leur indexation aux salaires et au renchérissement. Si les caisses de l’AVS ne sont pas vides, le PLR et l’UDC ne pourront plus justifier la retraite à 67 ans. Et cela malgré l’arrivée à la retraite de la génération des baby-boomers. Nous devons assurer la sécurité des rentes des retraité(e)s d’aujourd’hui et de demain.

Dans le cas de l’AI, la droite a réussi à affamer une assurance sociale. Giovanni le paie avec une rente AI réduite de moitié et la perte de son indépendance économique. En ce qui concerne l’AVS, nous pouvons contrecarrer le jeu de vilains du PLR et de l’UDC, en votant 2x Oui le 24 septembre.

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05/09/2017

La nouvelle loi sur les médias suscite des attentes élevées

La politique des médias constituera un point fort de la session d’automne qui est tout d’abord marquée par l’élection au Conseil fédéral. Le Conseil national délibérera sur l’initiative « No Billag » et les motions y ayant trait. Ces décisions vont influencer la nouvelle loi sur les médias.

Le conseil national traite pendant cette session de nombreuses interventions sur la SSR et l’initiative « No Billag ». Une nette majorité de sa Commission des transports et des télécommunications (CTT-N) lui demande de rejeter l’initiative. Un projet direct ou indirect a également été rejeté, mais de manière moins nette. Un contre-projet ne devrait donc avoir que peu de chance en plénum. Comme le Conseil national est le second conseil, la votation pourrait avoir lieu au printemps 2018 déjà. Ce serait une bénédiction que cet agrégat idéologique ne fasse plus obstacle afin que nous ayons vraiment la voie libre pour discuter de la nouvelle loi sur les médias que l’OFCOM prépare actuellement.

Limiter les concessions?

Une motion de la CTT-N a pour objectif de supprimer la réglementation restrictive qui veut qu’un diffuseur puisse demander des concessions pour au maximum deux chaînes de télévision et deux stations de radio. Certes, le Conseil fédéral semble sur le principe ouvert à supprimer cette règle stricte, mais refuse tout de même la motion. Un élargissement de la zone de desserte n’apporterait pas plus de stabilité aux diffuseurs. Maintenant déjà, grâce au câble, les programmes de télévision dépassent leur zone de diffusion et à travers Internet, ils ne connaissent déjà plus de frontières. Mais, malgré cela, l’information de qualité ne peut pas se refinancer par le marché. En supprimant des zones de desserte définies, le problème s’aggraverait puisque certaines zones seraient doublement financées par la redevance. Le Conseil fédéral rejette de ce fait la motion mais veut aborder la question dans le cadre de la nouvelle loi sur les médias. L’USS soutient le rejet de la motion. La suppression de cette restriction ne sauve pas la diversité des médias. Elle irait sans aucun doute dans le sens des Médias du groupe AZ, mais ce n’est pas vraiment efficace.  

Vampiriser la SSR ?

Une autre motion de l’entreprenante CTT-N exige de la SSR qu’elle laisse les diffuseurs régionaux profiter de ses programmes. Les diffuseurs locaux, selon l’idée derrière cette motion, n’ont jamais les moyens financiers de la SSR pour produire eux-mêmes des émissions de qualité. Ils devraient toutefois pouvoir utiliser les produits de la SSR de manière accessible, par conséquent pas gratuitement. Ce modèle de contenu partagé serait particulièrement attractif pour les émissions d’information. Mais, selon la conception de la CTT, ces contenus ne seraient pas juste rediffusés intégralement par les chaînes locales, mais uniquement fragmentairement pour une deuxième diffusion. Une minorité de la CTT rejette cette motion parce qu’elle n’apporte pas de valeur ajoutée à la diversité de la couverture médiatique, mais soulève beaucoup de questions de droit d’auteur. Le Conseil fédéral veut par contre tenir compte du modèle du contenu partagé dans la nouvelle loi sur les médias. On souhaite probablement atténuer de la sorte les pressions sur la SSR. L’USS partage toutefois l’évaluation de la minorité de la CTT-N. Afin d’éviter d’ouvrir grand la porte aux abus, un modèle de partage de contenu doit être réglé de manière très détaillée. On attend beaucoup de la nouvelle loi sur les médias sur ce point.

Enterrer Swiss Pop ?

Ensuite, la CTT-N veut aussi brider la SSR. Par postulat, elle veut limiter le nombre de chaîne TV et de stations de radio. Les chaînes thématiques sans publicité comme Radio Swiss Jazz, Swiss Pop et Swiss Classic sont particulièrement une épine dans le pied de la majorité de la commission. Le Conseil fédéral est aussi prêt à entrer en matière sur ce postulat dans la perspective de la nouvelle loi sur les médias. L’USS trouve que c’est une erreur. Le Conseil fédéral semble surtout se laisser guider par l’objectif immédiat de réduire la pression. On place très haut la barre pour la nouvelle loi. Celle-ci ne devrait toutefois pas servir les besoins des diverses parties prenantes, mais plutôt garantir un service public de qualité à l’époque numérique.

Coopération controversée

Des motions sur la SSR sont aussi traitées au Conseil des Etats, comme celle de la CTT-E sur la garantie de la diversité des médias qui a été adoptée à l’unanimité. Elle veut créer les fondements de la coopération de la SSR avec les autres diffuseurs dans la nouvelle loi sur les médias. Des coopérations qui renforcent la diversité d’opinions et d’offres. On ne peut guère y être opposé. Mais le Conseil fédéral l’est, il rejette la motion.

 

 

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05/09/2017

L’appel « 2x Oui – Femmes pour l’AVS » est lancé

Un large groupe de femmes de tous horizons a lancé mardi 5 septembre un appel des « Femmes pour l’AVS » sur le site www.deux-fois-oui.ch.

Le destin de nos retraites va se jouer ces prochains jours. Presque toutes les grandes organisations de femmes recommandent de voter 2x Oui à Prévoyance vieillesse 2020, malgré la hausse de l’âge de la retraite.

Si elles s’engagent pour ce compromis, c’est que la réforme améliore enfin les retraites des femmes, qu’elle renforce l’AVS, le pilier de la prévoyance vieillesse qui a le plus d’importance pour elles et parce qu’elle consolide financièrement notre système de retraites.
Le nombre de femmes qui signent cet appel sur le site www.deux-fois-oui.ch augmente d’heure en heure. Leur message est clair :

  • Les retraites des femmes doivent enfin s’améliorer, celles des femmes qui travaillent à temps partiel aussi.
  • Une AVS solide est essentielle pour les femmes : il n’y a que dans l’AVS que le travail familial non rémunéré soit générateur de rente.
  • Les femmes disent donc 2x Oui à Prévoyance vieillesse 2020.

Parmi le groupe de femmes qui a eu l’idée de lancer cet appel, figurent notamment deux secrétaires centrales de l’USS, Regula Bühlmann, en charge des questions d’égalité, et Doris Bianchi, spécialiste des assurances sociales.

Elles demandent aux femmes qui refusent le statu quo de signer cet appel et de le relayer dans les médias sociaux.

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05/09/2017

Seulement 10 ans de prescription ne suffisent pas

La Commission juridique du Conseil national a décidé aujourd’hui à une courte majorité de recommander à son conseil le rejet du projet de révision du droit de la prescription. L’Union syndicale suisse demande au Parlement de ne pas suivre cette injonction. Car, si elle était suivie, le délai de prescription dans le domaine du droit des obligations (CO) continuerait à n’être que de 10 ans.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a dans son arrêt du 11 mars 2014 estimé que le délai de prescription de 10 ans ne respectait pas la Convention européenne des droits de l’homme. Un tel délai ne tient pas compte des risques pour la santé encourus au travail que l’on reconnaît actuellement. 

L’USS partage l’avis de la CEDH. Elle estime qu’il faut régler la question du délai de prescription de manière technologiquement neutre mais dans l’intérêt des victimes. Il est dès lors mieux de travailler avec de courts délais de prescription relatifs qui ne sont ouverts qu’à partir du moment où le préjudice est survenu. Si les conseils devaient s’en tenir à des délais de prescription absolus, il faudrait alors prévoir qu’ils soient au moins de 20 ans.

Renseignements :

 

  • Luca Cirigliano, secrétaire central de l’USS,  076 335 61 97
  • Ewald Ackermann, Service de la communication de l’USS, 079 660 36 14

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04/09/2017

LPP: Baisse du taux d'intérêt minimal évitée

La Commission de la prévoyance professionnelle recommande au Conseil fédéral de ne pas modifier le taux d'intérêt minimal l'année prochaine. Les assuré(e)s à la LPP ont ainsi l'assurance que leur avoir de vieillesse sera toujours rémunéré avec un taux de 1 % en 2018.

Au lieu d'abaisser le taux en employant la même formule que jusqu'à présent, un groupe de travail examinera dorénavant quels critères il faut utiliser pour fixer le taux d'intérêt minimal. La Commission de la prévoyance professionnelle a ainsi remis à leur place l'Union patronale suisse, l'USAM et l'Association suisse d'assurances qui voulaient réduire le taux d'intérêt minimal à seulement 0,5 %, alors que les caisses de pension réalisent des rendements effectifs solides.

En ayant pris cette décision, la Commission de la prévoyance professionnelle permet d'adapter à la réalité les formules utilisées jusqu'à présent. Ces formules ne reflètent plus le comportement actuel en matière de placement des caisses de pension. Le poids qui était donné aux obligations de la Confédération a eu comme conséquence que les taux d'intérêt recommandés ont finalement toujours baissé et auraient évolué ces prochaines années vers une rémunération nulle. Cela alors que les caisses de pension continuent en ce moment à réaliser des rendements plus élevés.

Renseignements:
  • Doris Bianchi, adjointe du premier secrétaire de l'USS et en charge du dossier des assurances sociales, 076 564 67 67

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30/08/2017

Procédure de consultation sur le taux d’intérêt minimal LPP

N'existe qu'en allemand/nur auf deutsch

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30/08/2017

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