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Modification de l’ordonnance sur les travailleurs détachés en Suisse, consultation
En Suisse, des salaires suisses doivent être versés. C'est le principe fondamental des mesures d'accompagnement. Ce n'est qu'ainsi que les pressions sur les salaires peuvent être endiguées. Et cela va empêcher les employeurs d'employer de la main d'œuvre étrangère bon marché aux détriment de demandeurs d'emploi locaux.
Il faut absolument agir dans le domaine des contrôles. Une modification des objectifs de contrôle est essentielle. Les autorités d'exécution doivent, au moins pendant un certain temps, être obligées d'effectuer un minimum de 50 000 contrôles. Ce serait un objectif minimal. On garantirait ainsi dans tous les cantons et les branches un certain niveau de contrôles.
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Union syndicale suisse
22/05/2017
Les travailleurs sont toujours plus le jouet d’intérêts économiques à court terme
Les travailleurs sont toujours plus le jouet d’intérêts économiques à court terme
La dernière étude européenne sur les conditions de travail montre que les risques pour la santé psychique augmentent chez les travailleurs et les travailleuses en Suisse. Les syndicats, qui en font l’expérience alarmante sur le terrain, ne peuvent que le confirmer. Les salarié(e)s travaillent avec toujours moins d’autonomie, c’est-à-dire que les employeurs décident toujours plus quand il faut travailler, sans tenir compte des besoins de leurs employé(e)s. Ils exigent toujours plus de flexibilité. Les horaires sont fixés selon le bon vouloir des chefs. En résumé : l’autonomie dans le temps de travail diminue. Les résultats de la European Working Conditions Survey (EWCS) indiquent que :
- En 2005, 14,3 % des travailleurs et travailleuses de Suisse pouvaient encore entièrement décider quand ils travaillaient, ils n’étaient plus que 11,7 % en 2015.
- En 2005, 33,5 % des travailleurs et travailleuses pouvaient encore décider de manière autonome, dans un cadre donné, quand ils travaillaient, ils n’étaient plus que 19,5 % en 2015.
- En 2005, 45 % des travailleurs et des travailleuses indiquaient que l’entreprise fixait les horaires de travail sans qu’il soit possible de les modifier, en 2015, ils étaient déjà 58,1 %.
- En 2005, 88,1 % des travailleurs et des travailleuses indiquaient pouvoir bien ou très bien concilier leur obligations familiales et sociales avec leurs horaires de travail, en 2015, ils étaient déjà un peu moins (87,8 %).
Ces tendances sont dangereuses parce que, selon une autre étude (ESENER), seulement 45,2 % des entreprises en Suisse évaluent régulièrement les risques, par exemple sur le stress au travail. Au Royaume-Uni ou au Danemark, elles sont par exemple plus de 90 % à le faire, la moyenne européenne est de 74 %. Des mesures de prévention ne sont donc que rarement prises pour, par exemple, prévenir les maladies dues au stress. Des exemples étrangers montrent que de telles mesures sont simples et efficaces : le groupe Volkswagen a notamment introduit l’interdiction d’envoyer des mails pendant la nuit.
Malgré ces chiffres alarmants, les initiatives des conseillers aux Etats Konrad Graber et Karin Keller-Sutter qui prévoient un véritable démontage de la protection des salarié(e)s relèvent du cynisme. L’obligation d’enregistrer et donc de contrôler le temps de travail pourrait être supprimée pour un tiers des travailleurs et travailleuses. Et, pour ces salarié(e)s, la durée maximale hebdomadaire de travail serait dans les faits abrogée, alors que l’interdiction du travail de nuit et du dimanche serait elle aussi éliminée. Au lieu de continuer à affaiblir la protection de la santé, celle-ci doit au contraire être renforcée, au vu des conclusions de ces dernières années.
Renseignements:
Luca Cirigliano, secrétaire de l’USS en charge du dossier des conditions de travail, 076 355 61 97
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Union syndicale suisse
22/05/2017
Réaliser la transition énergétique sans libéralisation hasardeuse
L'Union syndicale suisse (USS) se réjouit de la nette acceptation dans les urnes de la Stratégie énergétique 2050. En faisant ce choix, la population a posé les jalons de la transition énergétique sans se laisser impressionner par l'absurde campagne fondée sur la peur menée par les opposants.
La transition énergétique est une grande chance pour la Suisse, le secteur de l'énergie et l'économie dans son ensemble. Sa mise en œuvre peut servir d'exemple à toute l'Europe, car nous avons aujourd'hui atteint, pour la population et l'économie, un des niveaux les plus élevés de sécurité de l'approvisionnement en énergie, de production d'électricité à partir de sources renouvelables et de stabilité des prix. Depuis des années, le prix payé par la population n'est pas élevé, alors qu'il ne cesse d'augmenter dans les pays limitrophes où le marché a été entièrement libéralisé. Notre système, qui inclut une libéralisation partielle du marché de l'électricité, se révèle résistant aux crises, ce qui constitue le meilleur préalable pour entrer dans la transition énergétique.
Il appartient maintenant au Conseil fédéral et à l'Administration de créer, à travers des ordonnances, les conditions les meilleures possibles pour préserver ces acquis et faire rapidement progresser en même temps la transition énergétique. La population veut que l'approvisionnement en énergie soit garanti, et elle veut de l'électricité propre. Elle ne veut pas que l'on se lance dans des expérimentations de marché, mais que l'on passe à une transition énergétique socialement supportable.
Le secteur énergétique est en revanche dans l'obligation de garantir la transparence la plus grande concernant le prix de l'électricité. Le supplément sur les coûts de transport destiné à la force hydraulique doit soutenir notre source d'énergie écologique la plus importante, et non pas renflouer ces entreprises qui ont procédé durant des années à des investissements inappropriés et grassement récompensé leurs managers.
L'USS se réjouit aussi du rejet par le peuple de l'autonomisation de l'Hôpital cantonal de Winterthour. C'est une victoire importante des syndicats du canton de Zurich, car elle permet de mettre à temps le holà à des projets de privatisations.
Renseignements :
Dore Heim, secrétaire dirigeante de l'USS responsable de la politique énergétique, 079 744 93 90
Thomas Zimmermann, responsable de la communication, 079 249 59 74
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Union syndicale suisse
21/05/2017
Avenir Suisse s'attaque dangereusement aux mesures d’accompagnement
Afin que les salaires déjà bas de la gastronomie ou du nettoyage baissent encore, Avenir Suisse prône la sous-enchère salariale. C’est la revendication principale qu’a faite le porte-voix des banques et des grandes entreprises lors de sa conférence de presse sur les mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes. Au lieu de balayer devant sa porte et d’enfin présenter des mesures contre la mauvaise politique salariale que mènent les dirigeants de grandes entreprises, le groupe de réflexion néolibéral veut détruire les mesures que la Suisse a introduites pour protéger ses salaires. En s’attaquant aux conventions collectives de travail, Avenir Suisse va même encore plus loin : il veut affaiblir le partenariat social.
En ayant instauré des mesures d’accompagnement, la Suisse a introduit un mécanisme de protection efficace contre la sous-enchère salariale. Toute personne qui travaille en Suisse doit obtenir un salaire suisse. Non seulement, cela garantit les salaires et les conditions de travail, mais cela empêche les employeurs d’aller chercher de la main-d’œuvre bon marché à l’étranger aux dépens des salarié(e)s indigènes. Sans mesures d’accompagnement, il y aurait beaucoup plus de sous-enchère salariale. L’Angleterre a montré ce qui se passe quand il n’y a pas de mesures d’accompagnement : les bas salaires ont été mis sous pression jusqu’à que la population accepte le Brexit.
Un rapide coup d’œil au rapport publié jeudi dernier sur l’exécution des mesures d’accompagnement en 2016 montre à quel point ces mesures de protection sont importantes. L’an dernier, plus de 40 000 contrôles ont été effectués. Les contrôleurs ont constaté des salaires trop bas dans plus de 8000 entreprises !
Les problèmes d’exécution des mesures d’accompagnement sont préoccupants. La Confédération et les cantons doivent introduire des salaires minimums quand des cas de sous-enchère salariale ont été constatés, comme le prévoit le code des obligations. La Suisse alémanique et la Confédération particulièrement doivent le faire.
Il faut aussi un plus grand nombre de contrôles. En effet, un employeur suisse n'est aujourd'hui presque jamais contrôlé dans le canton de Zoug et ne l'est que tous les 33 ans dans ceux de Bâle-Campagne, Fribourg et Saint-Gall (branches à commissions tripartites). Des instruments supplémentaires sont en outre nécessaires pour que les cantons puissent, s'ils soupçonnent l'existence de sous-enchère, ordonner rapidement une suspension des travaux.
Dans le cadre de la révision en cours de la législation sur les marchés publics, le Parlement doit aussi apporter des améliorations : les chaînes de sous-traitants doivent être limitées à un seul niveau pour une même activité. Il faut aussi créer un registre sérieux des entreprises dont le comportement est correct. Et le droit de la Commission fédérale de la concurrence de recourir contre les dispositions de protection de la législation sur des marchés publics doit de toute urgence être supprimé.
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Union syndicale suisse
15/05/2017
L’économie contre un renforcement de l’AVS, comme à sa création en 1947
Le 5 mai dernier, le Comité directeur d’economiesuisse a décidé, contre l’avis de l’économie romande, de recommander le NON à la réforme de la prévoyance vieillesse 2020. La Chambre des Arts et Métiers, le Parlement de l’USAM, a fait de même fin avril et a déclaré qu’elle « s’engagera activement » contre le projet. Les deux plus grandes associations économiques sont sur la ligne de l’Union patronale suisse qui a annoncé qu’elle mènerait une importante campagne contre « le développement nuisible de l’AVS ».
Il est donc temps de rappeler une fois de plus que le contexte est le même que celui qui prévalait il y a des décennies lors de la création de l’AVS : lors de la campagne de votation légendaire de 1947, l’Union patronale suisse, l’USAM et le Vorort, l’association qui a précédé economiesuisse, étaient farouchement opposés à l’instauration de l’AVS. L’histoire leur a pourtant donné tort. L’AVS est la principale réalisation sociale de la Suisse moderne.
Le 24 septembre 2017, il s’agit de poser une nouvelle fois des jalons fondamentaux. Est-ce que l’AVS recevra les milliards de TVA qui seront libérés par la fin du financement additionnel qui était attribué à l’AI ? Est-ce que le 0,3 % de TVA supplémentaire à partir de 2021 garantira le financement des rentes de la génération des baby-boomers pendant plus de dix ans ? Parviendra-t-on, après des années de stagnation, à enfin améliorer, modestement mais tout de même sensiblement, les rentes des nouveaux retraités de 840 francs par an pour les personnes vivant seules et jusqu’à 2712 francs pour les couples ?
Ou laissera-t-on les adversaires de l’AVS s’imposer ? Car le plan des adversaires est clair : ils veulent affamer financièrement l’AVS. Et relever l’âge de la retraite à 67 ans pour tous. Le relèvement de l’âge de la retraite à 67 ans ne serait rien d’autre qu’une baisse massive des rentes.
L’AVS est le premier pilier de la prévoyance vieillesse. Pas seulement dans la Constitution, mais aussi dans la réalité. Et elle doit plutôt être renforcée qu’affaiblie le 24 septembre prochain.
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Union syndicale suisse
12/05/2017
Empêcher la sous-enchère salariale et combler les lacunes
Avec les mesures d'accompagnement, la Suisse dispose a priori d'un outil puissant pour lutter contre la sous-enchère salariale. Le rapport du SECO publié aujourd'hui sur leur mise en œuvre en 2016 montre cependant qu'il y a encore lieu d'agir à ce sujet.
Malgré leurs abus, nombre d'entreprises restent impunies
L'année passée, plus de 40 000 contrôles ont été réalisés en Suisse. Les contrôleurs et contrôleuses ont trouvé des salaires trop bas dans 8 000 entreprises ! Dans les branches où des salaires minimaux obligatoires sont légalement fixés dans des conventions collectives de travail au champ d'application étendu ou des contrats-types de travail, ces entreprises fautives sont punies. Mais près de la moitié des salaires des branches ne sont pas protégés par de tels salaires minimaux. En cas de sous-enchère, ces entreprises sont certes sommées de relever les salaires concernés, mais la majorité d'entre elles (59 %) s'en moquent totalement. La loi prévoit que la Confédération et les cantons doivent, dans ces cas, introduire des salaires minimaux obligatoires. Toutefois, mis à part les salaires minimaux nationaux de l'économie domestique, cela n'a encore jamais eu lieu dans l'ensemble de la Suisse alémanique. Le canton de Zurich a par exemple refusé d'introduire des salaires minimaux de protection dans le commerce de détail et l'industrie des machines alors que la preuve de la sous-enchère avait été clairement établie.
Combattre systématiquement la sous-enchère salariale
Pour empêcher la sous-enchère salariale, il faut davantage de salaires minimaux obligatoires. Mais il faut aussi un plus grand nombre de contrôles. En effet, un employeur suisse n'est aujourd'hui presque jamais contrôlé dans le canton de Zoug et ne l'est que tous les 33 ans dans ceux de Bâle-Campagne, Fribourg et Saint-Gall (branches à commissions tripartites). Des instruments supplémentaires sont en outre nécessaires pour que les cantons puissent, s'ils soupçonnent l'existence de sous-enchère, rapidement ordonner une suspension des travaux. Dans le cadre de la révision en cours de la législation sur les marchés publics, le Parlement doit apporter des améliorations : les chaînes de sous-traitants doivent être limitées à un seul niveau pour une même activité. Il faut aussi créer un registre sérieux des entreprises dont le comportement est correct. Et le droit de la Commission fédérale de la concurrence de recourir contre les dispositions de protection du droit des marchés publics doit de toute urgence être supprimé.
Renseignements
- Daniel Lampart, premier secrétaire de l'USS, 079 205 68 11
- Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74
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Union syndicale suisse
11/05/2017
Bon pour l’environnement, le climat et l’emploi
Depuis Tchernobyl au moins, l'Union syndicale suisse (USS) et ses syndicats sont pour la sortie du nucléaire. Aujourd'hui, cette sortie est possible. C'est pourquoi - mais ce n'est pas là la seule raison - l'USS soutient la Stratégie énergétique 2050 sur laquelle nous voterons le 21 mai.
- Qu'on le veuille ou non, le temps des centrales nucléaires en Suisse prend fin. Même la " plus jeune " d'entre elles a déjà 33 ans. Chaque remise à niveau devient plus chère et le risque ne diminue pas pour autant parce que nous n'avons guère d'expérience avec l'exploitation de si vieilles centrales. Leur production est de bien 20 térawattheures d'électricité, une quantité qui devra être produite autrement. Sans attendre encore plus.
- La Stratégie énergétique 2050 veut accélérer le développement des énergies renouvelables en augmentant le supplément sur les coûts de transport de l'énergie et en raccourcissant en partie la liste des projets en attente. Désormais, il n'y aura pas uniquement des primes d'injection, mais aussi des rétributions uniques. C'est là une solution pragmatique pour les petites et plus grandes installations photovoltaïques. Le supplément sera payé avec la facture d'électricité, qui augmentera d'environ 30 francs par année pour un ménage moyen. C'est supportable.
- 3. Grâce aux investissements dans l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, des emplois seront maintenus, d'autres créés. Toutes les régions du pays en profiteront. Ces emplois correspondent à différents niveaux de qualifications. Une bonne chose pour le site industriel suisse.
- 4. La Suisse est mobile et on ne voit pas quand cela s'arrêtera. Le trafic motorisé continuera à augmenter rapidement ces prochaines années. Les prévisions parlent d'une augmentation pouvant aller jusqu'à 18 % pour le trafic individuel, 37 % pour celui des marchandises. La croissance du trafic aérien est la plus forte, une charge pour le climat que rien ne vient compenser. La Stratégie énergétique 2050 imposera au moins aux nouveaux véhicules qu'ils respectent les normes de l'Union européenne. C'est déjà ça.
- La Stratégie énergétique 2050 pose des garde-fous pour accroître l'efficacité énergétique et faire baisser la consommation d'énergie. Ce sont là les deux piliers du changement énergétique, une vraie politique climatique. Fini les combustibles et les carburants fossiles ! Les bâtiments et le trafic produisent aujourd'hui les plus importantes émissions de CO2. Pour cette raison, nous devons investir dans l'efficacité énergétique et réduire notre consommation d'électricité ; cela, pour pouvoir utiliser cette dernière de manière qui épargne le climat.
En résumé, la charge qui pèse sur le climat n'a pas de limite. Il ne sert à rien de rappeler le bon bilan CO2 que la Suisse connaît grâce aux centrales hydroélectriques et nucléaires. Cela n'influe pas sur le changement climatique qui aura des conséquences énormes pour notre pays à cause de sa topographie. Tous ceux et toutes celles qui disent non à la Stratégie énergétique 2050 et tous ceux et toutes celles qui trouvent que c'est aux autres d'agir manquent une dernière occasion d'accélérer le tournant énergétique. Si le non gagne dans les urnes, le résultat ne sera qu'un blocage. Et ça, nous ne pouvons pas nous le permettre !
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Union syndicale suisse
10/05/2017
Le principe du lieu de provenance est synonyme de sous-enchère
Le Conseil fédéral veut réviser les marchés publics. Mais concernant les problèmes qui se posent, il ne fait pas preuve d'une grande intuition. Sa proposition de renoncer au principe du lieu d'exécution ferait exploser la concurrence déloyale.
Dans le cadre de la révision totale de la loi fédérale sur les marchés publics (LMP), le Conseil fédéral propose des innovations quelque peu " tordues ". La plus dangereuse est le remplacement du principe du lieu d'exécution par celui de provenance.
Pour protéger les salaires usuels locaux, il faut maintenir le principe du lieu d'exécution
Qu'est-ce que cela signifie ? Ces deux principes, qui renvoient à des lieux différents, déterminent quelles conditions de travail une entreprise doit respecter lorsqu'elle soumissionne pour un mandat public. Selon le principe du lieu de provenance, celle-ci doit appliquer les conditions en vigueur là où elle est établie. Alors que selon le principe du lieu d'exécution, les conditions en vigueur là où le travail se fait prévalent. Prenons un exemple : une entreprise du Jura qui soumissionne pour la construction d'une grande halle à Genève doit, avec le principe du lieu d'exécution, respecter les salaires genevois, mais les salaires jurassiens sont à verser si l'on applique le principe du lieu de provenance. Dans ce dernier cas, les soumissionnaires des cantons où les conditions de travail sont bonnes se trouvent désavantagés par rapport à ceux des " cantons à bas salaires ". Pour pouvoir affronter cette concurrence, ils devraient dégrader leurs propres conditions de travail. Bref, le principe du lieu de provenance enclencherait une spirale descendante.
Plus le même droit pour la même chose
Le principe du lieu d'exécution est quelque chose de central pour protéger les salaires et les conditions de travail en usage dans les régions et les branches. Il est aussi un élément essentiel des mesures d'accompagnement. Sa fonction est d'empêcher, par exemple, qu'une entreprise polonaise puisse verser des salaires polonais sur un chantier public lausannois. La proposition du Conseil fédéral de ne plus appliquer que le principe du lieu de provenance rompt ainsi avec la philosophie des mesures d'accompagnement. La protection des conditions de travail en usage dans les régions s'appliquerait dans l'économie privée, mais pas dans le secteur public. C'est incompréhensible. Et que le Conseil fédéral s'obstine, dans son message au Parlement, à vouloir ce principe du lieu de provenance l'est encore plus. En effet, de nombreuses organisations de l'artisanat, patronales et de salarié(e)s ainsi que les cantons ont exprimé leur refus de changer de principe dans le cadre de la procédure de consultation.
Au tour de la commission du Conseil national
La prochaine instance qui traitera cette révision de la LMP est la Commission de l'économie et des redevances du Conseil national. Elle le fera le 16 mai. L'Union syndicale suisse (USS), Travail.Suisse et leurs fédérations respectives l'ont invitée à corriger les erreurs du Conseil fédéral et à revenir au principe du lieu d'exécution. Toute autre attitude serait un signal pour davantage de sous-enchère.
Autres points que les syndicats veulent changer
- La Commission de la concurrence (COMCO) ne doit plus avoir de droit de recours en matière de marchés publics. L'obligation d'informer la COMCO doit par conséquent être biffée ; cela, aussi à l'article 9 alinéa 2 de la loi sur le marché intérieur. Et pourquoi ? Parce que, ces derniers temps, la COMCO a critiqué des réglementations cantonales sur les marchés publics en matière de respect de dispositions figurant dans des conventions collectives de travail et de limitation des chaînes de sous-traitants.
- Les chaînes de sous-traitants doivent être limitées à un seul niveau.
- Concernant la conformité à la CCT, des attestations sérieuses devront être obtenues.
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Union syndicale suisse
09/05/2017
Modification de la loi sur les banques et de l’ordonnance sur les banques (FinTech), consultation
N'existe qu'en allemand/nur auf deutsch
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Union syndicale suisse
09/05/2017
Mise en œuvre du premier paquet de mesures de la Stratégie énergétique 2050 : modifications à l’échelon de l’ordonnance
N'existe qu'en allemand/nur auf deutsch
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Union syndicale suisse
08/05/2017
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