Union syndicale suisse

Primes-maladie : Depuis longtemps socialement inacceptable

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L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a communiqué aujourd’hui la hausse des primes standard l’an prochain. Bien qu’elle soit modérée, il est clair que tant que l’assurance de base ne sera pas financée autrement, chaque augmentation des primes creusera les inégalités sociales.

La discussion sur la maîtrise des coûts dans le domaine de la santé se justifie : la surabondance de l’offre via les assurances complémentaires pèse considérablement sur l’assurance de base, tout comme le prix des médicaments, qui sont excessifs depuis des années. L’affirmation si souvent entendue, selon laquelle on pourrait facilement économiser 20 % des coûts sans perte au niveau de la qualité, est toutefois totalement absurde. Tant les patient(e)s que le personnel soignant en souffriraient énormément.

Ce qui est déterminant ici, c’est que les coûts de la santé continueront à augmenter ne serait-ce qu’en raison du vieillissement de la population. Mais que les primes aussi doivent augmenter pour les classes de revenu inférieures et moyennes n’est pas une loi de la nature. Les réductions des primes des caisses-maladie sont le correctif social à la répartition inacceptable des coûts de la santé, mais elles ont été drastiquement diminuées dans nombre de cantons. En 2017, onze cantons ont dépensé moins d’argent pour ces réductions de primes qu’il y a dix années encore, alors que les primes ont très fortement augmenté, de 43 %, et que la croissance de la population, 12 %, a été soutenue ! L’initiative populaire lancée la semaine dernière par le Parti socialiste pour un plafonnement clair de la charge que représentent les primes au moyen d’une réduction plus forte de ces dernières est de ce fait plus que nécessaire.

Mais au-delà, la participation directe des assuré(e)s, qui bat des records dans notre pays, ne doit en aucun cas continuer à augmenter. L’Union syndicale suisse (USS) luttera contre les projets pendants à ce sujet (comme l’adaptation automatique des franchises à l’évolution des coûts).

Un signal clair à l’adresse du Parlement : 20.000 personnes manifestent pour l’égalité salariale

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C’en est assez : le 22 septembre, lors d’une grande manifestation largement soutenue qui s’est tenue sur la Place fédérale à Berne, plus de 20 000 personnes ont revendiqué l’égalité de salaire entre femmes et hommes. Une vaste alliance de syndicats, d’organisations de femmes et pour l’égalité des sexes ainsi que de partis politiques a ainsi envoyé un signal clair au Conseil national pour que, la semaine prochaine, il décide enfin des mesures efficaces contre la discrimination salariale.

C’est une alliance de plus de 40 organisations qui a appelé cette manifestation nationale pour l’égalité salariale et contre les discriminations. De fait, alors que la Constitution fédérale garantit depuis 37 ans que les femmes doivent toucher un salaire égal à celui des hommes pour un travail de valeur égale, les différences restent importantes. Ainsi, les femmes continuent à gagner en moyenne presque un cinquième de moins que leurs collègues masculins, une différence de plus de 7 % qu’aucun facteur objectif ne peut expliquer et qui est donc discriminatoire. Ce vol de salaires représente en moyenne 590 francs par mois. Chaque année, les femmes perdent ainsi environ 10 milliards de francs à cause de leur sexe. Cette somme importante leur manque ainsi qu’à leurs familles, mais elle manque aussi aux assurances sociales et en tant que recettes fiscales.

Les femmes ne veulent pas tolérer ces discriminations plus longtemps. C’est pourquoi elles ont demandé haut et fort devant le Palais fédéral : « #Enough : assez attendu – l’égalité salariale, c’est maintenant ! ». La semaine prochaine, le Conseil national pourra, dans le cadre de la révision de la loi sur l’égalité, décider des mesures concrètes contre la discrimination salariale, soit que tous les quatre ans, les entreprises doivent analyser leurs salaires et, si nécessaire, adapter ceux des femmes. Un Parlement qui prend au sérieux la majorité féminine de la population doit au moins, comme un premier pas, adopter cette révision minimale de la loi. Toute autre attitude serait un affront.

Qui organise #Enough18 : Manifestation nationale pour l’égalité salariale et contre les discriminations ?

Association suisse des infirmiers et infirmières (ASI), Association suisse pour les droits des femmes (ADF), Association suisse des employés de banque (ASEB), Basler Frauenvereinigung für Friede und Fortschritt (BFFF), Business & Professional Women (BPW), campagne "16 jours d'activisme contre la violence faite aux femmes", Campax, Conseil Suisse des Activités de Jeunesse (CSAJ), Conseil suisse pour la paix, Coordinamento Donne della Sinistra, Federazione Associazioni Femminili Ticino Plus (FAFTPlus), Femmes protestantes en Suisse (FPS), Fédération Solidarité Femmes de Suisse, Femmes socialistes suisses, Femmes PDC, Femwiss, Frauen Aargau, Grossmütter Revolution, Jeunes vert-e-s, Jeunesse Socialiste Suisse (JS), LCH  (Association faîtière des enseignant[e]s de Suisse alémanique), Les Verts Suisse, Männer.ch, Marche mondiale des femmes (MMF), Organizzazione Cristiano Sociale ticinese, Organisation suisse des lesbiennes (LOS), Parti bourgeois démocratique Suisse (PBD), Parti socialiste suisse (PS), Pink Cross, Syna, Syndicats Chrétiens du Valais (SCIV), Syndicat des enseignants romands (SER), Syndicat du personnel des transports (SEV), Syndicat interprofessionnel de travailleuses et de travailleurs (SIT), Syndicat suisse des mass médias (SSM), Syndicat suisse des services publics (SSP), Syndicom Syndicat des médias et de la communication, Terre des Femmes, Travail.Suisse, Unia, Union syndicale suisse (USS), We can’t keep quiet, WIDE Switzerland, WyberNet

Renchérissement, reprise et besoin de rattrapage : l’USS demande des hausses des salaires de 2 à 2,5 %

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L'économie est en plein boom. Pour la première fois depuis dix ans, les prix à la consommation augmentent de tout juste 1 %. Les entreprises font des bénéfices et la productivité augmente. Cette reprise doit désormais profiter aux travailleurs et travailleuses. C'est pourquoi il faut maintenant que les salaires augmentent sur une large échelle. Les syndicats de l'Union syndicale suisse (USS) demandent des hausses de 2 à 2,5 %. Et davantage pour les femmes afin de corriger les discriminations dont elles sont victimes.

Après les années difficiles dues à la crise financière et la surévaluation du franc, la tendance est à la hausse dans la plupart des branches. Or, malgré cette très nette amélioration de la situation des affaires des entreprises, les salaires réels ont stagné en 2017 et 2018. Ainsi, " L'heure est venue pour des hausses des salaires réels ", a déclaré Paul Rechsteiner, le président de l'USS, lors de la conférence de presse de cette dernière sur les négociations salariales 2018/2019. En plus, des hausses significatives sont nécessaires, car il faut d'abord compenser la reprise du renchérissement. Il faut aussi tenir compte du fait que les primes des caisses-maladie ont pris depuis longtemps le large par rapport à l'évolution des salaires et que les cotisations du 2e pilier augmentent. En même temps, les hausses de salaire doivent être générales. Il n'est pas question que les trois quarts des hausses octroyées ne le soient qu'individuellement. Car ce sont les hauts revenus les premiers à en profiter.

Comme l'a souligné Vania Alleva, présidente du syndicat Unia, les entreprises peuvent d'autant plus se permettre d'augmenter leurs salaires qu'elles économisent 15 % de leurs primes dans l'assurance-accidents grâce à une remise de la SUVA. Unia a toutes les branches en point de mire. Surtout la construction où une hausse générale de 150 francs est demandée. En raison d'une situation des affaires particulièrement bonne, 3 % d'augmentation de salaire sont nécessaires dans la pharma.

Dans les branches couvertes par le syndicat Syndicom, le syndicat des médias et de la communication, des hausses claires des salaires sont indiquées, comme l'a montré le président Daniel Münger. C'est en effet grâce à l'engagement soutenu des employé(e)s que ces entreprises du marché intérieur ont pu réaliser d'importants profits, a-t-il rappelé. Syndicom demande, tant à Swisscom qu'à La Poste, des hausses de salaire d'au moins 2 %. Il existe aussi un important retard à rattraper dans les services publics. La situation financière de la Confédération et des cantons est bonne et proscrit le recours à des mesures d'austérité et à des coupes qui n'en finissent pas.

Renseignements :
  • Daniel Lampart, premier secrétaire et économiste en chef de l'USS, 079 205 69 11
  • Vania Alleva, présidente du syndicat Unia, 079 620 11 14
  • Daniel Münger, président de Syndicom, 079 215 49 33

L'USS refuse l'arrêté de planification pour le renouvellement des moyens pour la protection de l’espace aérien

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Réponse de l'USS à la consultation du conseil fédéral (n'existe qu'en allemand)

L'USS refuse l'initiative parlamentaire Aeschi

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Droit de veto du Parlement sur les ordonnances du Conseil fédéral (n'existe qu'en allemand)

Lutte contre les crimes de haine et les discriminations au travail

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La discrimination des personnes LGBT est aussi une réalité quotidienne en Suisse. Ainsi la " LGBT+Helpline " mise en place en novembre 2016 enregistre en moyenne deux délits de haine par semaine, et l'ampleur de la violence physique présente dans presque un tiers des cas est particulièrement choquante. Les chiffres réels prenant en compte les cas non annoncés sont en outre sans doute très élevés.

Mais les discriminations ne s'arrêtent pas aux portes du monde du travail. Selon une enquête de la " Fédération Genevoise des Associations LGBT ", 52 % des personnes transgenre, 32 % des lesbiennes et 21 % des gays ont été confrontés à différentes formes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et/ou de leur identité de genre. Les discriminations matérielles des personnes transgenre aussi sont vraiment énormes : selon le Transgender Network Switzerland (TGNS), un licenciement sur trois de personnes transgenre qui a lieu en Suisse est " justifié " par l'identité de genre.

Ces chiffres montrent qu'il est plus que temps d'ancrer dans la loi que les discriminations en raison de l'orientation sexuelle ou l'identité de genre doivent être poursuivies pénalement. Sinon, il est tout simplement impossible d'agir au pénal contre ces discriminations, ainsi que le Tribunal fédéral l'a constaté à plusieurs reprises. Lors de la session d'automne, le Conseil national traitera de l'initiative parlementaire Reynard sur ces questions : " Lutter contre les discriminations basées sur l'orientation sexuelle ", initiative qui veut une modification du Code pénal. L'Union syndicale suisse (USS) demande au Parlement d'intégrer le plus rapidement possible cette norme pénale sur la discrimination des personnes LGBT. Mais au-delà, les dispositions sur l'interdiction de la discrimination en raison du sexe devraient être étendues afin d'ancrer aussi la lutte contre le sexisme à cet endroit dans la loi.

Les délits de haine à l'égard des personnes LGBT ne vont cependant pas totalement disparaître parce qu'ils sont punissables. Il est donc d'autant plus important de les recenser statistiquement et de les analyser, comme le demande la motion Quadranti " Recensement statistique des crimes haineux fondés sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre, l'expression de genre ou les caractéristiques sexuelles ". Si elle franchissait ces étapes juridiques, la Suisse progresserait clairement dans le classement annuel d'ILGA (Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes) des pays européens les plus respectueux à l'égard des personnes LGBT. Un classement où elle n'occupe actuellement que le 22e rang.

Encore et encore contre le personnel de la Confédération

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Le 17 septembre, le Conseil des États traitera toute une série d'interventions concernant le personnel de la Confédération. Et toutes relèvent du même état d'esprit : " Moins, c'est mieux ".

Moins, c'est mieux, soit, en d'autres termes : moins de personnel de la Confédération et moins de salaire. Au Conseil des États de mettre une fois pour toutes fin à pareille mentalité ! La motion qui veut plafonner le nombre d'emplois de l'Administration fédérale à son niveau de 2014, ou à 35 000 emplois à plein temps, est déjà passée plusieurs fois dans les deux Commissions des finances et les deux Chambres. Dans son rapport (18.032), le Conseil fédéral a montré qu'elle est de facto réalisée. La Commission des finances du Conseil des États demande désormais à son président, dont la voix est prépondérante, de trancher. À la trappe !

La motion 16.3399 est du même tabac : elle vise à baisser de 8 % les mandats attribués à l'extérieur. Le Conseil national l'a aussi fait passer.

L'UDC ne cesse de critiquer le système salarial appliqué dans l'Administration fédérale, alors qu'un rapport externe est aussi arrivé à la conclusion qu'il est en soi cohérent et surtout qu'il ne représente justement pas un facteur de coûts. La motion 16.3973 demande que toutes les allocations soient supprimées et que l'horaire de travail fondé sur la confiance n'entraîne pas un relèvement automatique du salaire. Le Conseil national a trouvé cela bien, au Conseil des États de s'y opposer.

Et l'UDC, encore une fois sur le salaire des employé(e)s de la Confédération : la motion 16.3974 veut que les salaires soient adaptés à ceux du privé, c'est-à-dire bien sûr vers le bas. Seulement : ils y sont plus élevés pour les fonctions de cadres supérieurs ! Comparativement, les salaires des classes de salaire inférieures de l'Administration fédérale sont supérieurs au privé. Cela concerne les artisans(e)s, les mécanicien(ne)s, les logisticien(ne)s, le personnel de nettoyage, les huissiers et huissières ainsi que les activités des loges. Faut-il couper dans ces salaires ? La compensation du renchérissement doit être négociée chaque année. La loi sur le personnel de la Confédération prévoit uniquement que le Conseil fédéral peut compenser le renchérissement en fonction de la situation économique et financière. Or cette seule possibilité est une épine dans le pied des parlementaires de la droite et cet article doit être abrogé selon eux (motion 17.3978).

Le peuple refusera le travail gratis et les durées de travail sans fin

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Les provocations contre les salarié(s) de Suisse s'enchaînent. Après l'attaque sans précédent des conseillers fédéraux libéraux-radicaux contre la protection pourtant éprouvée des salaires suisses, la Commission de l'économie du Conseil des États tire aujourd'hui la deuxième salve contre les intérêts élémentaires des salarié(e)s. Dans son viseur : la durée maximale du travail et l'enregistrement de la durée du travail. Au cas où cette attaque devait passer le cap des débats parlementaires, l'Union syndicale suisse (USS) la combattra par référendum.

Selon la révision de la loi sur le travail (LTr) tout juste mise en consultation, les spécialistes et les cadres doivent être exclus des dispositions protectrices sur le temps de travail. La protection contre l'épuisement professionnel et le travail gratis serait ainsi supprimée pour près de 40 % des salarié(e)s, soit 1,4 million de personnes.

Ce sont les critères proposés pour la suppression de l'enregistrement du temps de travail qui expliquent le grand nombre de personnes concernées. Les règles s'appliquent aux cadres et aux spécialistes ayant un " pouvoir de décision important " et une "grande autonomie". Il ne s'agit pas de catégories juridiques. L'employeur ou l'employeuse disposera donc d'une grande marge de manœuvre pour définir les profils d'emploi de sorte à ce que les travailleurs et travailleuses ne soient plus couverts par les dispositions de protection. Et il y a aussi un problème d'exécution : sans enregistrement du temps de travail, les inspecteurs et inspectrices du travail ne pourront plus vérifier si les règles de protection comme le repos nocturne, l'interdiction de travailler le dimanche et les pauses, sont respectées.

La santé des travailleurs et travailleuses serait particulièrement menacée par la suppression de la durée hebdomadaire maximale de travail et du nombre maximal d'heures journalières supplémentaires, ainsi que par la levée de l'interdiction du travail dominical. Toutes ces libéralisations auraient pour résultat que les salarié(e)s concernés devraient travailler beaucoup plus longtemps. La journée de travail de 17 heures deviendrait la norme. Et la vie familiale serait perturbée par le travail du dimanche pour encore davantage de monde en Suisse. Les études sur la santé au travail montrent clairement que de longs horaires de travail augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer, d'arthrite, de diabète et de maladies psychiques. Selon la Société suisse de médecine du travail, la révision de la LTr entraînerait aussi une augmentation des absences pour cause de maladie, et donc des coûts pour les employeurs et employeuses ainsi que la société. De plus, un nombre croissant de personnes quitterait la vie active plus tôt et les femmes auraient encore plus de mal à trouver un emploi à temps plein.

Toutes ces conséquences négatives expliquent que les syndicats organiseront un référendum contre cette révision de la LTr. Ils rassembleront la majorité de la population derrière eux. Parce que les journées de travail de 17 heures, l'augmentation du travail gratis et un repos dominical de plus en plus souvent perturbé seront rejetés par un large front.

RENSEIGNEMENTS:
  • Paul Rechsteiner, président de l'USS, 079 277 61 31
  • Luca Cirigliano, secrétaire central de l'USS, 076 335 61 97
  • Prof. Dr. Brigitta Danuser, Société suisse de médecine du travail (SSMT), 076 339 84 46
  • Vania Alleva, présidente d'Unia, 079 620 11 14
  • Stefan Giger, secrétaire général du SSP, 079 296 77 07

PostFinance : oui à un service public étendu, mais clairement non à tout projet de privatisation !

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L’Union syndicale suisse (USS) accueille favorablement l’intention du Conseil fédéral d’élargir la marge de manœuvre de PostFinance à la faveur de la révision de la loi sur l’organisation de la Poste en levant l’interdiction faite à cette dernière d’octroyer des hypothèques et des crédits. Elle en rejette par contre énergiquement la privatisation partielle via l’ouverture de son actionnariat. La première mesure renforcerait le mandat de service universel de PostFinance, alors que la deuxième mettrait celle-ci gravement en danger.

L’USS rejette pour cette raison l’ouverture de l’actionnariat de PostFinance aux privés, soit une privatisation partielle de cette dernière. Aujourd’hui déjà, la Poste est confrontée à une importante pression pour réaliser des bénéfices. La direction de cette entreprise proche de la Confédération cède trop volontiers à cette pression. Comme c’est malheureusement apparu clairement dans l’exemple de CarPostal, on n’hésite pas non plus à prendre des mesures illégales pour atteindre cet objectif. Une privatisation partielle augmenterait encore plus la pression, ce qui nuirait durablement au service public. La logique du profit conduit au démantèlement des prestations, à des licenciements et à une dégradation des conditions de travail. Cela, nous le rejetons.

L’USS estime par contre que l’élargissement des prestations de PostFinance est une bonne chose. L’interdiction d’octroyer des hypothèques et des crédits faite à l’entreprise est une restriction conçue par le Parlement et le Conseil fédéral afin d’éviter une concurrence trop rude avec les banques cantonales. Ces dernières années, ces dernières se sont beaucoup retirées du trafic des paiements, tandis que PostFinance est restée aujourd’hui encore, conformément à son mandat et malgré le démantèlement des offices de poste, le numéro un incontesté du trafic des paiements.

Dans les faits, les taux d’intérêt bas persistants menacent non seulement le mandat de service universel de PostFinance, mais aussi de la Poste dans son ensemble, car les bénéfices de PostFinance sont déterminants pour couvrir les coûts des prestations de service public de l’entreprise. Le moment est donc vraiment venu que le Conseil fédéral fasse une proposition quant à la manière de lever cette interdiction. Les services de paiement de PostFinance sont en effet indispensables à la population et à l’économie. Afin que cela reste ainsi, PostFinance doit avoir accès aux crédits et aux hypothèques.

La population veut un service public de qualité dans toutes les régions du pays et à des prix abordables. Le Conseil fédéral devrait en fait avoir compris ce signal depuis longtemps ! Pour stabiliser PostFinance, l’interdiction d’octroyer des crédits et des hypothèques doit être levée, mais il ne doit très certainement pas y avoir de privatisation partielle de l’entreprise !

Action « Ligne rouge : droits des salarié-e-s »

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 Quelque 200 travailleurs et travailleuses venus de toute la Suisse ont formé mercredi sur la Place fédérale à Berne une « ligne rouge » symbolique que le Conseil fédéral n’a pas le droit de franchir dans les négociations sur un accord-cadre avec l’Union européenne (UE). Sous le slogan « Nous défendons les salaires et les conditions de travail », ils ont protesté contre le projet des conseillers fédéraux PLR Ignazio Cassis et Johann Schneider-Amman de saper les mesures d’accompagnement pour la protection des salaires et des conditions de travail. Ces deux conseillers fédéraux aimeraient en effet soumettre les mesures d’accompagnement à l’accord-cadre Suisse-UE et laisser ainsi les tenants d’une ligne dure relativement au marché intérieur au sein de l’UE décider de la protection effective des salaires en Suisse.

Par cette action, les travailleurs et travailleuses réaffirment qu’ils ne négocieront pas sur le démantèlement de la protection des salaires. Ils exigent que le Conseil fédéral respecte la « ligne rouge » qu’il a lui-même confirmée à plusieurs reprises et, ainsi que cela a toujours été promis, ne les soumette pas à l’accord-cadre.

Ils ont rappelé que la Suisse, qui se situe au centre de l’Europe, a besoin de relations stables et bonnes avec l’UE et qu’à cet effet, une protection efficace et autonome des salaires et des conditions de travail est nécessaire. Ils ont également rappelé que la mise en place de la libre circulation des personnes, combinée avec des mesures d’accompagnement opérantes, a été un important progrès. De fait, cela a signifié la fin du statut inhumain de saisonnier et de l’arbitraire patronal qui échappait à tout contrôle. Ce n’est qu’ainsi qu’a été remplie la condition permettant d’appliquer le principe selon lequel en Suisse, on doit verser des salaires suisses. Pour atteindre cet objectif, les mesures d’accompagnement doivent être continuellement adaptées aux nouveaux défis et renforcées, mais pas démantelées. Elles resteront la clé du succès des Accords bilatéraux seulement si la Suisse comble par elle-même les lacunes existantes.

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